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Les Américains veulent garder la main sur le processus de paix au Proche-Orient

Washington prête attention à la récente initiative Française de relance du processus de paix au Proche-orient, mais sans pour autant laisser le champ libre à Paris.

Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, a récemment avancé l’idée d'une conférence internationale sur le Proche-Orient «Je suis assez agréablement surpris. Les Palestiniens ont réagi positivement, les Israéliens n'ont pas dit non, et la secrétaire d'Etat m'a dit "Wait and see"» a déclaré Alain Juppé, en déplacement à Washington, à la presse. «Wait and see, c'est déjà pour moi une ouverture très importante», a-t-il ajouté.

Explication: les Américains se sont pas opposés à la tenue d’une conférence, mais il la subordonne à un accord préalable entre Israéliens et Palestiniens pour la reprise du dialogue.

«Nous ne pensons pas qu'une conférence sur le retour à des négociations serait productive», a indiqué pour sa part la secrétaire d’Etat américaine. C'est pourquoi, «notre attitude actuelle est d'attendre et de voir», a-t-elle ajouté, après une rencontre avec Alain Juppé le 6 juin, tout en soulignant la nécessité de consulter les membres du Quartet (Russie, ONU, Union européenne, outre les Etats-Unis.)

Les Américains veulent «un accord de principe des parties, non seulement sur le fait de se mettre autour de la table mais sur l'ordre du jour des négociations. Ils ne veulent pas prendre une nouvelle fois le risque de l'échec. Je leur dis : vous ne prenez aucun risque ! Si ça marche, ce sera un succès d'Obama. Si ça foire, ce sera un échec de la France», résume Alain Juppé.

Le chef de la diplomatie française se rend ainsi à l’évidence, reconnaissant que dans tous les cas,il n’est pas possible de contourner Washington.