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Marseille : une ville à part pour les étrangers qui viennent y étudier l’été (Grand Angle)

«A l’étranger, l’image de Marseille est imperceptiblement liée à l’expression «French connection»: Marseille mafieuse, Marseille sale, Marseille criminelle» résume Pierre Chatain, co-directeur de l’Institut Destination Langues. Les écoles doivent jouer avec cette image de Marseille et le site internet devient l’outil majeur qui permet de tisser un lien, de rassurer les futurs étudiants par l’envoi de mail et de renseignements et de préparer leur séjour.

La structure d’un réseau et de contacts établis à l’étranger s’avère d’une grande efficacité. En plus du «bouche à oreille», la promotion de l’école s’établit grâce aux partenariats. Pierre Chatain, co-directeur de l’Institut Destination Langues explique que «le fait d’avoir travaillé et d’avoir fait une partie des études à l’étranger aide beaucoup. La relation tissée n’est pas seulement professionnelle mais amicale».

Selon Laurence Ré, responsable de l’ECL Teaching, lorsque les étudiants font un bilan de leur séjour, ils confirment unanimement que la ville est sale et mal organisée. Mais «ils apprécient l’accueil, l’ambiance, la qualité de vie» et bien souvent sont satisfaits. «Les étrangers constatent que la publicité faite à la ville depuis leur pays est amplifiée» assure Pierre Chatain. Et l’image d’un «Marseille marginal, original» qui se tisse en filigrane intrigue de plus en plus.

Marseille, capitale européenne de la culture y serait-elle pour quelque chose ? Pierre Chatain dit ne pas s’en apercevoir encore : «peu d’étrangers sont au courant avant d’arriver à Marseille». Pour Laurence Ré, la vraie différence s’est jouée avec l’ouverture de MP2 (terminal low cost, ndlr) qui a amené plus de jeunes pour des périodes variant d’une semaine à deux mois grâce à des prix attractifs.

Isabelle Appy