Marseille : perte sèche dans la gestion d’un projet informatique de l’assistance publique-Hôpitaux de la ville
Par N.TPublié le
La Cour des comptes épingle l’assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) pour la gestion d’un projet d'informatisation du dossier patient qui aurait occasionné la bagatelle de 14 millions d'euros de dépenses « totalement inutiles ».
Selon la Cour des comptes l’AP-HM « a conçu un projet trop ambitieux qu'il n'a pas été en mesure de maîtriser. Lancé en 2005, il a connu de nombreux retards et, fin 2011, n'a toujours pas abouti, malgré les moyens financiers et humains importants mis en oeuvre pour sa réalisation ». Il a entraîné « au moins 14 millions d'euros de dépenses largement, voire totalement inutiles ».
L’institution pointe « de nombreuses défaillances dans la maîtrise de la commande publique, dans la passation comme dans l'exécution du marché ».
L’appel d’offre aurait été ficelé à la hâte par un agent dont le conjoint était finalement salarié de la société choisie, une filiale américaine d’IBM. Bien qu’étant le moins disant, celle-ci n’était pas référencée sur le marché français.
La mise en œuvre du projet a été plutôt chaotique, accumulant de nombreux retards et ne débouchant pas dans les conditions prévues. Perte sèche : 20 millions d'euros pour l’AP-HM qui n’a pas pu facturer certains actes à l’assurance maladie.
A la source de ce fiasco : un malentendu sur l’adaptation du logiciel aux besoins spécifiques de l’AP-HM. Les hôpitaux de Reins et de Tours qui avaient choisi le même prestataire auraient rencontré le même problème.