Gaza : les pays du G7 se prononcent pour une pause humanitaire… une lettre morte
Par N.TPublié le
Les ministres des affaires étrangères des pays membres du G7 (économies avancées), réunis à Tokyo, ont exprimé mercredi 8 novembre leur soutien à l'instauration de « pauses et de couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza constamment sous le feu de l’aviation Israélienne qui a fait plus de 10.000 morts, dont au moins 4000 enfants, en l’espace d’un mois.
Cette mesure vise à permettre un acheminement urgent d'aide humanitaire et l'évacuation des civils menacés par les combats. Les ministres se sont sentis obligés de rappeler « le droit légitime d'Israël à se défendre », dans la pure tradition du discours occidental qui préserve l’impunité d’Israël, malgré le massacre de grand ampleur commis sur le territoire assiégé.
L'ONU rapporte de son côté que le nombre de Palestiniens fuyant le nord de la bande de Gaza avait triplé entre lundi 6 et mardi 7 novembre. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, jusqu'à 15 000 personnes ont pu passer, dont de nombreux enfants, personnes âgées et personnes handicapées.
Affamer les survivants…
Au total, plus de 1,5 million de personnes se sont déplacées à l'intérieur de la bande de Gaza, ce qui illustre l'ampleur de la crise humanitaire en cours.
Les ministres du G7 ont également appelé l'Iran à ne pas soutenir le Hamas et le Hezbollah et à ne rien faire qui puisse déstabiliser davantage la région du Moyen-Orient. Les Américains, quant à eux, s’empressent d’aligner dans la régions porte-avions et autres armes de « dissuasion ». Le risque de déflagration régionale est devenu leur cauchemar, d’autant qu’il n’osent toujours pas franchir le pas pour plus de fermeté à l’égard d’Israël.
Ce dernier reste de toute façon sourd aux appels, purement formels en réalité, du G7. La restriction, autant que possible, de l’acheminement de l’aide humanitaire constitue une arme complémentaire pour l’armée israélienne, afin de pourrir davantage les conditions de vie des survivants, voire de les affamer.