France/football : Laurent Blanc auditionné à propos des "quotas de bi-nationaux"
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Laurent Blanc, sélectionneur de l' équipe de France de football, a été auditionné ce lundi après-midi par deux commissions d'enquête dans le cadre de l'affaire dite des "quotas de bi-nationaux", rapportent des sources concordantes proches de la Fédération Française de Football (FFF).
Laurent Blanc est auditionné par une commission interne à la FFF et par une commission de l'Inspection du ministère dans un lieu tenu secret.
L'affaire des "quotas de bi-nationaux" dans le football français a été révélée il y a une quinzaine de jours par le site Médiapart. Ce journal avait mis en ligne une transcription de la réunion tenue le 8 novembre dernier dans les bureaux de la Fédération où des propos jugés discriminatoires avaient été tenus au sujet des jeunes bi-nationaux formés dans les centres Français.
"En France, on a l'impression qu'on forme le même prototype de joueurs : grands, costauds, puissants. Grands, costauds, puissants. Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants? Les Blacks. C'est comme ça", avait déclaré Laurent Blanc.
"Quand les gens portent les maillots des équipes nationales des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, espoirs et, qu'après, ils vont jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Je dis pas qu'on va l'éradiquer, mais le limiter", avait-il ajouté.
Le sélectionneur s'était ensuite excusé dans un communiqué.
"Que certains termes employés au cours d'une réunion de travail sur un sujet sensible et à bâtons rompus puissent prêter à équivoque, sortis de leur contexte, je l'admets et si, pour ce qui me concerne, j'ai heurté certaines sensibilités, je m'en excuse", avait-il dit.
La ministre des Sports, Chantal Jouanno, a évoqué vendredi dernier sur la radio RMC cette question de quotas, s'exprimant sur les rumeurs de démission du sélectionneur des Bleus.
"Laurent Blanc ne m'a jamais parlé de démission. A ce stade, je n'ai pas de raison qu'il parte", avait-elle commenté.
Le sélectionneur de l'équipe de France a reçu le week-end dernier le soutien de Zinedine Zidane.
"Je le connais bien : on a le droit de tout dire sauf qu'il est raciste. C'est n'importe quoi ! D'ailleurs, personne n'en parle mais sa femme est d'origine algérienne", a expliqué l'ancien capitaine des Bleus.
L'ancien sélectionneur, Michel Hidalgo, lui a également apporté son soutien."J'ai téléphoné à un de ses amis quand il était en Italie pour lui dire qu'on était tous de son côté. Quand on connaît Blanc, quand on sait ce qu'il a fait, qu'on connaît l' homme, on ne comprend pas comment on peut l'accuser avec autant de facilité", a-t-il réagi.
La ministre des sports tiendra une conférence de presse mardi 10 mai à 11h30 sur les conclusions de l'enquête menée par la commission ministérielle.