quaidorsay.jpg

La France «déplore» les crimes de son ami Ben Ali

Paris a réagi par un communiqué laconique aux évènements sanglants qui ont lieu en Tunisie. Alors que le nombre de victimes tombées sous les balles de la police et de l’armée ne cessent de croître, le Quai d’Orsay se contente de «déplorer» les violences et d’appeler «à l’apaisement».

«Nous déplorons les violences, qui ont fait des victimes, et appelons à l'apaisement», a murmuré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero.

«La Tunisie est confrontée à des problèmes économiques et sociaux. Seul le dialogue permettra aux Tunisiens de les surmonter. La coopération entre la France et la Tunisie, qui est fortement orientée sur l'emploi, le restera», a poursuivi le porte-parole.

Peu importe que la police et l’armée de Ben Ali tirent sur des populations civiles sans défense, peu importe les appels de l’opposition et des militants des droits de l’homme, les autorités françaises font ainsi le service minimum, sans doute pour ne pas gêner l’ami Ben Ali, ne pas porter préjudice aux entreprises françaises qui font leur beurre à l’ombre de sa dictature.

Le gouvernement tunisien a daigné reconnaître une quinzaine de morts dans les affrontements qui ont secoué plusieurs villes. La réalité est tout autre. Selon de nombreuses sources, syndicats et opposition démocratique, le nombre de victimes aurait dépassé la cinquantaine. Et les troupes de Ben Ali sont toujours sur le pied de guerre, aux ordres pour écraser la société civile tunisienne, à moins que…