sfy39587stp17
Aller au contenu principal

Alexandrie et Tirana, premières capitales méditerranéennes de la culture

Pour la première fois, deux villes — Alexandrie en Égypte et Tirana en Albanie — ont été désignées «Capitales méditerranéennes de la culture et du dialogue». Un programme inédit qui mise sur la culture pour rapprocher les peuples d’une région fragmentée.

Alors que la région méditerranéenne traverse une période de fortes tensions, une initiative porteuse d’espoir tente de rappeler les liens profonds qui unissent ses peuples. Cette année marque le lancement du programme « Capitales méditerranéennes de la culture et du dialogue », porté conjointement par l’Union pour la Méditerranée (UfM) et la Fondation Anna Lindh. Alexandrie et Tirana inaugurent ce projet ambitieux, conçu pour célébrer la diversité culturelle et encourager la compréhension entre les sociétés du bassin euro-méditerranéen.

Une réponse politique par la culture

Dans un contexte géopolitique souvent marqué par les fractures et les affrontements, cette initiative se veut une antidote. Le Secrétaire général de l’UfM, Nasser Kamel, résume l’esprit du programme : « dans une ère de politique de division et de conflits tragiques, l’initiative des Capitales méditerranéennes est la preuve du pouvoir de la culture pour construire des ponts et promouvoir un dialogue plus que nécessaire ». Approuvé par les 43 États membres de l’UfM, le projet dépasse le simple cadre d’événements festifs : il s’inscrit comme un geste politique fort, plaçant l’humain et la culture au centre des relations internationales.

Le choix d’Alexandrie et de Tirana n’est pas anodin. La première, surnommée la « Perle de la Méditerranée », porte en elle un héritage intellectuel et artistique exceptionnel, qui remonte à l’Antiquité. La seconde, carrefour historique de cultures et de religions dans les Balkans, incarne une diversité vivante et contemporaine. Ensemble, ces deux villes dessinent les contours d’une Méditerranée plurielle.

Une programmation ouverte à tous les acteurs

Tout au long de l’année 2025, les deux capitales proposeront une programmation mêlant conférences, spectacles, expositions, rencontres sportives et initiatives de terrain. Les organisateurs mettent un point d’honneur à impliquer largement la société civile, afin de dépasser les frontières institutionnelles et de toucher un public le plus large possible.

Un moment phare aura lieu en juin à Tirana, où la Fondation Anna Lindh tiendra son Forum annuel. Ce rendez-vous, le plus important rassemblement dédié au dialogue interculturel dans la région, réunira quelque 1 000 acteurs issus des 43 pays du partenariat euro-méditerranéen. Objectif : transformer les principes affichés en projets concrets, durables et collaboratifs.

En créant chaque année un pont culturel entre les deux rives de la Méditerranée, cette initiative rappelle que, malgré les tensions et les crises, un patrimoine commun relie les peuples. Alors que les candidatures pour l’édition 2026 sont déjà ouvertes, les Capitales méditerranéennes de la culture s’annoncent comme un rendez-vous durable, porteur d’espoir et de dialogue.

Photo: (DR)

sfy39587stp16