YouTube se prépare à lancer en France treize chaînes de télévision gratuites

Tout comme elle l'a fait aux États-Unis, la plateforme d'échange vidéos YouTube, filiale de Google, lancera en France, en octobre prochain, treize chaînes thématiques de télévision gratuites, rapporte Le Figaro.

La sélection des opérateurs retenus après appels d'offres est pratiquement achevée. Les contrats seraient en cours de finalisation avec les différents producteurs sélectionnés. La plateforme américaine aurait ainsi devancé, son principal concurrent, le français Dailymotion.

L'appel d'offres était ouvert aux sites Internet et aux agences de publicité outre les maisons de production classiques.

Parmi les heureux élus, ont retrouve des géants comme Endemol, des acteurs comme Kabo, le producteur de «Scènes de ménage», l'agence Capa, «Troisième Œil» qui produit «C à vous» avec Alessandra Sublet, le site web «Au féminin.com», sa filiale «Marmiton». L'acteur, Jean Dujardin aurait également été sollicité pour un projet humoristique.

Permettre un meilleur ciblage de la publicité

Ces futures chaînes françaises seront très thématisées allant du divertissement à la famille en passant par la santé, la cuisine ou la culture. L'objectif est de proposer aux annonceurs de mieux cibler la publicité contextuelle.

Les producteurs partenaires recevront en moyenne un minimum de 500.000 euros pouvant aller jusqu'à 1 million, pour fabriquer 20 heures de programmes frais par an. Des montants très faibles adaptés au monde de l'Internet, estime-t-on.

Dans le cas où les recettes publicitaires dépassent ce minimum garanti, elles seront partagées entre l'éditeur de programmes et YouTube.

Même s'ils ont la maîtrise de leur chaîne et de leurs contenus, les producteurs n'auront pas le droit de commercialiser les programmes sur d'autres supports pendant une durée donnée.

Des projets similaires sont en cours d'élaboration au Royaume-Uni et en Allemagne.

Aux États-Unis, la chaîne dédiée aux talents musicaux a été confiée à Madonna. Elle fait déjà un carton avec 250 millions de vidéos vues alors qu'une émission de télé classique ne fédérera pas plus de dix millions de téléspectateurs, commente Le Figaro.