Algérie: non à la responsabilité "limitée" du passé colonial de la France
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Le président l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement algérien) Larbi Ould Khelifa a estimé dimanche à Alger que la France, qui a colonisé son pays pendant 132 ans, n'a pas encore assumé toute la responsabilité de son passé colonial.
"Les Algériens ressentent encore cette douleur profonde subie par le passé, la France n'ayant pas encore assumé toute la responsabilité de son passé colonial et des séquelles morales qu' il a laissées", a dit M. Ould Khelifa dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la Grande commission parlementaire algéro-française, qu'il a co-présidé avec son homologue français Claude Bartolone, actuellement en visite en Algérie.
Lors de sa visite d'Etat fin décembre 2012 en Algérie, le président français François Hollande a reconnu que "l'Algérie a été soumise à un système (colonial) profondément injuste et brutal", avant de reconnaître "les souffrances que la colonisation ( française) a infligées au peuple algérien".
Réagissant à ce discours, la classe politique algérienne a été partagée entre ceux qui l'ont considéré comme étant "historique" et d'autres qui y ont ressenti un gout d'inachevé, M. Hollande n'ayant pas franchi le pas qui mène à la repentance des crimes commis par la France coloniale entre 1830 et 1962 dans ce pays d'Afrique du Nord.