Le torchon brûle entre Athènes et Berlin
Par N.TPublié le
Rien ne va plus entre Athènes et Berlin si l’on en croit le magazine Allemand «Der Spiegel». Selon cette publication, le ministre de la Justice grec, Nikos Paraskevopoulos, aurait menacé mardi 10 mars de saisir des biens allemands en Grèce.
Ceci, en application d’une décision judiciaire, datant de 1997 et confirmée par le tribunal constitutionnel, selon laquelle les familles de 218 victimes de crimes nazis du village de Distomo devaient être compensées pour des dommages évalués à 28 millions d’euros.
Nikos Paraskevopoulos a toutefois déclaré devant le Parlement que sa décision définitive dépendra de nombreuses « questions nationales ». Athènes négocie actuellement des aides financières avec ses partenaires européens, dont l’Allemagne est le premier contributeur.
Pressions et menaces sur le gouvernement grec...
Le magazine allemand rappelle que le gouvernement grec dirigé par les socialistes du parti Pasok avait autorisé en 2000 la saisie de biens de l’Institut Goethe, de l’Ecole allemande à Athènes et de l’Institut allemand d’archéologie. La Justice avait cependant annulé sa décision quelques jours plus tard, lorsque Berlin avait soutenu l’accession de la Grèce à l’euro.
L'Union européenne accentue les pressions et les menaces sur le gouvernement grec pour l'amener à abandonner ses promesses de campagne et à rester dans le cadre strict des règles d'austérité imposées par la Troïka, qui a désormais seulement changé de nom. Un bras de fer à caratère politique motivé par la crainte de voir la Grèce servir d'exemple à d'autres pays du sud de l'Europe, notamment l'Espagne où un mouvement similaire à Syriza (Podemos) pourrait prendre les commandes à l'issue des élections législatives de décembre prochain.