Le FMI prévoit une croissance de 3,4% en Algérie
Par N.TPublié le
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 3,4% en Algérie en 2013, contre 2,5 % pour l'année en cours, a indiqué dimanche à Alger, un responsable de l'institution, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une mission de deux semaines.
Selon l’institution, cette croissance sera soutenue par la demande intérieure et la reprise dans le secteur des hydrocarbures. L'excédent du compte courant devrait atteindre 8,2% du PIB.
En 2012 comme en 2013, les réserves de change devraient rester très "confortables" et la dette extérieure "très limitée", indique-t-on.
Le secteur bancaire est resté "solide" en 2012, et la position du Fonds de régulation des recettes (FRR), nette de la dette publique, a atteint 26% du PIB, explique le FMI.
Le Fonds estime toutefois que l'inflation s'est accélérée en 2012 et devrait atteindre 8,4% durant cette année.
Les jeunes et les femmes premières victimes du chômage…
Le taux de chômage reste très élevé chez les jeunes (21,5%) et les femmes (17%).
La maîtrise de l'inflation, la viabilité des finances publiques, et le renforcement de la croissance hors-hydrocarbures "constituent autant de défis importants pour l'Algérie à court et moyen termes", selon le FMI.
L'institution monétaire recommande le maintien de la politique de gestion de liquidités entamée en 2012 et son soutien par un recours accru du Trésor au marché financier pour le financement des déficits publics.
Cette politique pourrait également être renforcée par un relèvement des taux d'intérêts, afin de ramener l'inflation dans une fourchette de 4 à 4,5%.
Le Fonds recommande par ailleurs l'amélioration du climat des affaires, un allègement des contraintes pesant sur les investissements étrangers, une meilleure intégration au commerce international et des réformes de développement du secteur financier.
Interrogé sur la règle des 49/51 relative à l'investissement direct étranger (IDE) qui favorise les partenaires locaux, le responsable du FMI a suggéré aux pouvoirs publics algériens de "limiter l'application de cette règle aux secteurs jugés stratégiques par l'Etat et d'ouvrir les autres activités aux IDE".