En attendant de sonner le glas une fois passé le cap des présidentielles, PSA a raconté des histoires à ses salariés, avec le silence complice de la droite alors aux commandes (DR)

France: la pochette surprise des plans sociaux...

La nouvelle est sacrément amère pour le gouvernement socialiste, tant elle ressemble à un coup fourré… Peugeot Citroën annonce jeudi 12 juillet une charrette lourde de 8000 emplois. Une catastrophe sociale avec les inévitables effets dominos sur la chaîne de sous-traitance et l'activité économique dans les zones d’implantation des sites.

L’heure est aux commentaires et analyses sur les causes, entre baisses des ventes sur le marché européen, faible compétitivité à l’international, coût de la main-d’œuvre… Parole aux consultants et experts subitement très inspirés, qui ne manquent pas de signaler en passant que l’action du Groupe s’est subitement envolée à l’annonce de la nouvelle.

La fermeture Aulnay-sous-Bois est « anticipée » par les marchés, précisait d’ailleurs l’un d’entre eux il y a à peine une semaine. Comprendre par là que les investisseurs pressaient le Groupe de se débarrasser de sa branche malade…

Les salariés avaient eux aussi pris la juste mesure de cette déconfiture progressive de leur employeur, de son incapacité à opérer les réajustements stratégiques en temps opportuns, ou, tout simplement, de sa volonté de se « restructurer » en sacrifiant l’emploi après avoir été renfloué à hauteur de quatre milliards d'euros d'aides publiques ces dernières années.

En attendant de sonner le glas une fois passé le cap des présidentielles, PSA a raconté des histoires à ses salariés, avec le silence complice de la droite alors aux commandes, dont un ex-ministre se fait fort de réclamer aujourd'hui "un plan massif d'aide à la filière".

Le gouvernement socialiste va désormais découvrir la pochette surprise des plans sociaux.