Présidentielles en France : l’écologiste Eva Joly pulvérise Nicolas Hulot

Ratatiné, balayé, réduit au silence… le très médiatique Nicolas Hulot qui croyait l’affaire bouclée est tombée de haut. Eva Joly est officiellement la candidate des écologistes à l'élection présidentielle de 2012, avec 58,16%.

L'ancienne magistrate avait raté de peu l’élection au premier tour, mais au deuxième elle n’a fait qu’une bouchée de Nicolas Hulot qui a brillé par son absence à la proclamation des résultats. Sa participation à la campagne d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) reste incertaine.

«Je remercie tous ceux qui m'ont choisie», a déclaré Eva Joly, après l'annonce de sa victoire à La Bellevilloise, à Paris (20e).

«Ma désignation me donne une grande responsabilité», a ajouté l'eurodéputée, qui a dit vouloir «représenter la France qui relève la tête», «la France qui n'accepte pas les discriminations ni les ghettos», «la France des accents et du sang mêlé», et «des petits salaires». Rappelant qu'elle était née norvégienne, Eva Joly a aussi souligné que la France «était pour (elle) un rêve».

«L'éthique est possible même à la tête de l'Etat. Avec nous, plus d'affaire Tapie, plus d'affaire Karachi, nous refuserons les compromissions du pouvoir», a lancé l'ancienne juge.

Nicolas Hulot a reconnu sa défaite mardi midi, avant même l'annonce des résultats officiels. Dans un communiqué, l'ex-animateur de TF1 s'est «incliné avec respect» sur le «vote clair» et le «choix sans ambiguïté» des sympathisants écologistes en faveur de l'ex-juge.

Eva Joly est créditée de 7 % à 9 % des intentions de vote selon l'identité du candidat socialiste au premier tour de la présidentielle dans un sondage Ipsos-Logica pour France Télévisions, Radio France et Le Monde publié mardi.