Akhenaton : "On répète tout ce que le maître dit de manière hystérique et déraisonnable"
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L'artiste Akhenaton intervenait lors de l'émission «Apolline Matin» diffusée ce jeudi 13 janvier 2022 sur RMC.
Apolline de Malherbe: «Le maître et ses perroquets, d'abord c'est qui ? Pourquoi ? Qu'est-ce que vous avez voulu dire ?» Akhenaton: «Si je devais faire un résumé de la situation : c'est lorsque dans une situation de crise, qui est liée à la santé, le politique prend le pas sur le bon sens sanitaire. Et tout ce qui s'ensuit derrière, qui est repris, donc on répète tout ce que le maître dit de manière hystérique et déraisonnable.» Apolline de Malherbe: «Soyons très clairs, le maître, c'est Emmanuel Macron. Les perroquets, c'est nous ?» Akhenaton: «Oui, entre autres. Oui, vous, certains docteurs qui répètent et qui sont nommés à des postes par l'État. Personne ne veut déranger ce qui est dit, même si ça n'a plus de sens ou si ça n'a pas de sens.» Apolline de Malherbe: «Vous ne voulez pas de cette société où on ne soignerait plus ceux qui se seraient mis en danger ?» Akhenaton: «Non, je suis pour la liberté. À un moment donné, si on veut retrouver une vie normale, il faut considérer qu'à un moment donné, les choses rentrent petit-à-petit dans la normale et pas accélérer la course vers la peur effrénée qui donne une société complètement hystérique et complètement dévisée.»
«Ça va à l'encontre des principes de notre pays»
Apolline de Malherbe: «Le déclic pour votre tribune, c'est notamment ces propos du professeur Grimaldi, médecin qui a exprimé l'idée que les non-vaccinés devraient au fond aller jusqu'au bout d'une logique, à ses yeux, c'est-à-dire de dire : " Écoutez, je suis non-vacciné, mais si je tombe malade, je refuse qu'on me réanime. "» Akhenaton: «Ça va à l'encontre des principes de notre pays. Moi, ce que je déplore dans toute cette épreuve là, c'est la disparition de la solidarité. J'espérais dans cette crise de l'empathie, de la solidarité, il en est ressorti complètement l'inverse.» Apolline de Malherbe: «Vous avez perdu votre maman ?» Akhenaton: «J'ai perdu votre maman.» Apolline de Malherbe: «Ça joue beaucoup dans ce contexte aussi pour vous, non ?» Akhenaton: «C'est ce que j'ai mis dans la tribune.»
«Je mets aucun citoyen français dans le fauteuil des accusés»
Akhenaton: «On est quatre dans le groupe à avoir perdu un de nos parents. Donc ça y joue énormément. Mais encore une fois, justement, je mets aucun citoyen français dans le fauteuil des accusés.» Apolline de Malherbe: «Vous dites : personne n'a le monopole de la peine.» Akhenaton: «Non, ça me fait penser à monsieur Véran quand il est à l'Assemblée nationale et qui dit : " Vous n'étiez pas au chevet de ce jeune homme de 28 ans. " Mais ça, ça me fait penser aux soap américain, c'est-à-dire ça joue sur l'émotion, on est pas dans le concret. Dans le concret, quand on a perdu nos parents, chacun des membres du groupe, certains sont vaccinés et d'autres pas, on est là, on vit ensemble toute la journée comme une microsociété, on s'entraide et on s'aime. C'est ce que j'ai mis dans la tribune. Et on a pleuré les parents de chacun, mais j'ai jamais visé les citoyens en disant : " Toi le vacciné, c'est de ta faute. Toi le non-vacciné, c'est de ta faute. " C'est pas du tout ça.»