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France : la prime aux salariés, peau de chagrin

Elle était supposée mettre du beurre dans les épinards des salariés des entreprises dont les dividendes sont à la hausse. « Un salarié sur deux » pouvait alors espérer gratter «1000 euros au moins» s'était empressé d'annoncer le porte-parole du gouvernement. Mais c’était sans compter avec la riposte du patronat et la disponibilité des députés de la majorité de droite à lui donner satisfaction.

Soucieux de soigner une nouvelle image de président au service du pouvoir d’achat des français, Nicolas Sarkozy en avait fait l’annonce en grande pompe au printemps. La portée de la mesure a été cependant vite réduite et le projet de loi s'apprête à être encore amendé lors de son passage à l'Assemblée, à partir du mardi 14 juin.

Le gouvernement et l'Elysée avaient évoqué pas moins de 8 millions de bénéficiaires potentiels, le chiffre est rapidement descendu à 4 millions. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) évoque quant à elle une fourchette comprise entre 2 et 4 millions, ce qui correspond à seulement 15% du total des salariés français.

Le versement de la prime sera obligatoire pour les seules entreprises de plus de cinquante salariés dont les dividendes sont en hausse. Plusieurs députés UMP (droite, majorité) ont par ailleurs déposé des amendements portant le seuil à 250 ou 500 salariés.

Alors que l’on avait commencé par parler de "1 000 euros au moins", la loi ne prévoit plus de montant désormais. Selon les prévisions du gouvernement elle serait en moyenne de 700 euros par personne, compte tenu des exonérations de cotisations sociales. Reste aux représentants syndicaux ou du personnels à négocier les modalités de son attribution.