Jeux olympiques d'hiver : la Chine face au boycott de plusieurs pays occidentaux
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La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022 aura lieu dans moins de deux mois, et certains gouvernements ont déjà fait savoir qu'ils ne s'y rendraient pas.
L'administration du président Joe Biden a déclaré cette semaine qu'elle n'enverrait pas de représentants du gouvernement américain aux Jeux de Pékin en signe de protestation contre les violations des droits de l'homme commises par la Chine, notamment ses exactions à l'encontre des Ouïghours du Xinjiang et sa répression antidémocratique à Hong Kong. Le Royaume-Uni, l'Australie et le Canada ont également fait savoir, cette semaine, qu'ils garderaient leurs délégations chez eux. Le Japon a également émis des réserves et envisage de rejoindre les « pros boycott ».
D’autres pays comme la France, qui accueillera les prochains Jeux d'été, ont néanmoins signifié qu’ils n’envisageaient pas un boycotte. Même son de cloche en Italie, où le gouvernement a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de se joindre à ce boycott. La Nouvelle-Zélande n'enverra pas ses représentants en raison de la pandémie, mais elle a également exprimé des inquiétudes par le passé concernant les droits de l'homme en Chine. Pour sa part, le président russe, Vladimir Poutine, a accepté une invitation à participer aux différentes cérémonies des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, bien que son pays ait été interdit de compétition en raison d'un scandale de dopage en 2014.
La Chine met en garde
La Chine a averti les pays qui ont annoncé un boycott des Jeux olympiques d'hiver de Pékin qu'ils "paieront le prix de leurs erreurs". Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie ont utilisé la plate-forme des Jeux olympiques à des fins de manipulation politique", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Les médias d'État chinois ont affirmé mercredi que Pékin n'avait "jamais prévu d'inviter les politiciens américains et occidentaux qui font de l’intimidation autour du thème du 'boycott'".
Les États-Unis ont été le premier pays à annoncer un boycott diplomatique, suivi par l'Australie, le Canada et le Royaume-Uni. La décision de ces pays ne va pas jusqu'à empêcher les athlètes d'y assister, ce qui a été salué par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach. "La présence de représentants du gouvernement est une décision politique pour chaque gouvernement et le principe de neutralité du CIO s'applique", a-t-il déclaré.