Ben Ali et son épouse se la coulent douce en Arabie Saoudite
Par N.TPublié le
L'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, condamné à la prison à vie dans son pays, vit en exil en toute discrétion en Arabie saoudite. On ne sait rien de ses moyens de subsistance ni de ses occupations.
Le 14 janvier 2011, après un mois de manifestations violemment réprimées, le dictateur embarque à destination de Jeddah, sur les rives de la mer Rouge. Il est accompagné de sa seconde épouse Leila Trabelsi -l'une des personnalités les plus honnies de Tunisie- leur fille Halima et leur fils Mohamed Zine El Abidine.
Leur fille Nesrine part quant à elle avec son époux, l'homme d'affaires Sakher El Materi, au Qatar avant d'aller s'installer en exil aux Seychelles.
"Le président Ben Ali ne souhaite pas (...) fournir de détails" sur sa vie à Jeddah, a indiqué son avocat Me Akram Azoury, rapporte l'AFP.
L’ordre de tirer à balles réelles…
En 2011, dans un texte rendu public par un avocat, l'ex-président avait donné pour la première fois sa version de son départ. Il avait affirmé avoir été victime d'un stratagème mis au point par le responsable de sa sécurité, le général Ali Seriati. Celui-ci, évoquant la menace d'un assassinat, l'aurait poussé à aller mettre sa famille à l'abri, selon cette version, puis aurait empêché son retour en Tunisie.
M. Ben Ali soutenait aussi n'avoir jamais donné "l'ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants". Selon un bilan officiel, 338 personnes ont été tuées dans la répression du soulèvement.
Sa femme, Leila Trabelsi a publié un livre, "Ma vérité", dans lequel elle rejetait les accusations de corruption et de dérive dictatoriale du régime déchu.
Ghazoua, Dorsaf et Cyrine, les trois filles que Zine el Abidine Ben Ali a eues de son premier mariage avec la fille d'un général, vivent toujours en Tunisie.
L'empire économique de l’ex-président et de son clan, qui s'étendait de la grande distribution à l'immobilier en passant par la téléphonie, les médias ou l'automobile, a été démantelé.