En Italie, la natalité est en baisse sensible et les centenaires de plus en plus nombreux
Par N.TPublié le
Selon l'Institut national de la statistique italien (Istat), l’Italie fait face à un déclin démographique avec une natalité historiquement basse et un vieillissement de la population
La natalité en Italie a atteint un nouveau record négatif en 2022, avec seulement 393 000 naissances, passant pour la première fois depuis l'Unité de l'Italie (1861) sous la barre des 400 000 naissances.
La dernière augmentation notable remonte à 2008. Le taux de fécondité, quant à lui, stagne à 1,24 enfant par femme, contre 1,80 en France selon les chiffres de l'Insee.
Le rapport entre natalité et mortalité est alarmant, avec 7 naissances pour 12 décès pour 1 000 habitants.
Le nombre de centenaire a triplé en 20 ans
Malgré la hausse des décès chez les plus de 65 ans au cours des trois dernières années (notamment en raison de la pandémie), la population âgée continue de croître. Le nombre de centenaires a même triplé en 20 ans, d'après l'Istat.
L'âge moyen de la population italienne est passé de 45,7 à 46,4 ans entre 2020 et début 2023. Les personnes de plus de 50 ans représentent désormais 24,1 % de la population, contre 23,8 % l'année précédente.
Parallèlement, la proportion de jeunes de moins de 14 ans diminue et ne représente plus que 12,5 % de la population totale. Ces chiffres confirment le statut de l'Italie en tant que pays le plus âgé d'Europe et deuxième au niveau mondial, après le Japon.
Une population en baisse de 3% au 1er janvier 2023
L'espérance de vie moyenne en Italie en 2022 est de 82,6 ans, avec 80,5 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes. Cependant, des disparités régionales sont notables : les habitants du Trentin-Haut-Adige (nord-est) vivent en moyenne trois ans de plus que ceux de Campanie (sud), avec une espérance de vie respective de 86 ans et 83,1 ans pour les femmes.
La population italienne continue de diminuer. Selon l'Istat, elle compte 58,851 millions de personnes au 1er janvier 2023, soit une baisse de 3 % par rapport à l'année précédente et une perte d'environ 1 million d'habitants depuis 2015.
La population étrangère a légèrement augmenté, de 3,9 % en un an, mais cette croissance ne suffit pas à compenser le déclin démographique. Au total, la population étrangère résidant en Italie représente 8,6 % de l'ensemble de la population.
Le vieillissement de la population entraîne une pression accrue sur les systèmes de santé et de retraite, et pourrait également impacter la croissance économique.
De plus, la faible natalité et la diminution du nombre de jeunes générations risquent d'aggraver les problèmes de dépendance et de pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Un immense chantier pour les politiques.