Situation au Nord Mali: l'Algérie lève les ambiguïtés autour de sa position
Par N.TPublié le
Les autorités algériennes mettent un terme aux spéculations sur leur position à l'égard du nord Mali, occupé par des hordes d'Al-Qaida qui imposent leur loi aux populations locales. Le dialogue avec les mouvements rebelles, également présents sur ce territoire, n'est pas la seule solution envisagée. Le recours à la force n'est pas exclu.
"Contrairement à ce qui est dit, l'Algérie n'apporte pas un soutien inconditionnel à la seule solution politique", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani à l'agence APS, jeudi 11 octobre, en évoquant de la crise au Mali.
"Nous avons récemment assisté à une tendance visant à présenter la position algérienne de manière simplifiée, tout en ignorant certains éléments importants de notre vision et en se contentant de l'opposer à la position de certains de nos partenaires dans la région."
Il est "légitime" d'utiliser tous les moyens, "y compris la force", pour éliminer du Sahel les groupes terroristes et le crime organisé transnational qui lui est lié, a commenté Mr Belani.
Pas de dialogue avec les terroristes, les trafiquants d'armes et de drogue...
"Le recours à la force doit se faire avec précaution, de manière à éviter toute ambiguïté ou toute confusion entre les populations du nord du Mali qui ont des aspirations légitimes, et les groupes terroristes et les trafiquants de drogue qui doivent être la cible première, parce qu'ils sont la source du danger qui menace la région", ajoute-t-il.
"Nous reconnaissons l'importance de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en utilisant tous les moyens possibles", a déclaré de son côté le ministre algérien pour le Maghreb et les Affaires africaines Abdelkader Messahel à l'issue de sa visite à Nouakchott dans le cadre d'une tournée au Sahel.
"Nous sommes également d'accord pour avoir recours au dialogue dans le but de trouver des solutions à la crise dans le nord du Mali."
Après une réunion avec le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, Mr Messahel a expliqué que le dialogue reste le meilleur moyen de résoudre cette crise au Mali, mais que ce dialogue n'aura pas lieu avec les terroristes, les criminels, les trafiquants de drogue et les trafiquants d'armes.