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Rien ne va plus entre la France et le Mexique

La brouille fait l’actualité et revêt presque le caractère d’une affaire d'État. Le cas d’une ressortissante française emprisonnée depuis cinq années au Mexique après une condamnation dans une affaire d’enlèvement et de séquestration mobilise la classe politique, dont la réaction agace les autorités mexicaines.

Celles-ci ont vivement réagi mardi à la décision de Nicolas Sarkozy de dédier l’année du Mexique en France à Florence Cassez, annonçant qu’ils ne participeront pas à l’évènement.

Le président français a reçu lundi les parents de la jeune femme, déclarant à la fin de l’audience que la France s’apprêtait à demander le transfèrement de Florence Cassez sur l’Hexagone pour purger le reste de sa peine de … 60 ans.

Nicolas Sarkozy a réaffirmé mardi sa volonté d’obtenir cette faveur pour Florence Cassez, non sans tenir en parallèle un discours très diplomatique sur les relations entre les deux pays, évoquant «l’amitié du peuple français» et la «volonté de partager des valeurs communes».

De leur côté, les parlementaires français ont constitué un comité de soutien à la détenue, réunissant plus de 200 députés.

La mère de la détenue s’est dite «effarée» par la crise diplomatique. «On ne comprend pas cet acharnement contre elle, il faut rappeler qu'elle est innocente», a-t-elle défendu.

Inculpée avec son compagnon dans une affaire d’enlèvement, très sévèrement réprimée au Mexique, la ressortissante française a été condamnée à 60 ans d’emprisonnement. Son pourvoi en cassation a été rejeté, la condamnation est donc définitive. L’enquête la concernant comportait toutefois beaucoup de zones d’ombre et elle serait victime, selon ses défenseurs, d’une très grosse erreur judiciaire.

Reste que la médiatisation à outrance de son cas ne semble pas avoir joué en sa faveur. Des démarches plus discrètes auraient sans doute abouti plus vite et dans de meilleures conditions.