Saint-Barthélémy-de-Vals : le seul généraliste préfère fermer que de "céder à l'obligation vaccinale"
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Un médecin généraliste dans la drome va fermer définitivement son cabinet, le 31 décembre prochain, car il refuse de se faire vacciner contre la COVID-19.
Installé depuis 2019 dans la commune de Saint-Barthélémy-de-Vals, dans la Drôme, le docteur Raphaël Naville n’est plus en exercice depuis le 15 septembre dernier, date à laquelle tous les professionnels de santé doivent justifier d’un schéma vaccinal complet pour pouvoir exercer. Refusant de se faire vacciner, le seul généraliste du village de Jenlain a finalement décidé de fermer son cabinet :
"Cela fait quelques semaines que j’ai pris la ferme et difficile décision de ne pas céder à l'obligation vaccinale. Cela implique de ne plus pouvoir exercer ma profession de médecin généraliste", avait-il écrit sur son site internet.
Le maire du village cherche désespérément un médecin
Les 1.900 habitants se retrouvent contraints de chercher un autre médecin traitant. Christelle, une habitante de Saint-Barthélemy-de-Vals , est dans le flou :
"c'est compliqué, car une fois que j'aurai retrouvé un médecin, il faudra tout réexpliquer, vous imaginez si vous avez des soucis de santé ? Si vous n'avez jamais le même médecin, ça devient compliqué ! Et puis j'espère que je vais vite trouver mon prochain médecin traitant, car je risque d'avoir des problèmes de prise en charge au niveau de ma caisse d'assurance maladie".
Les patients vont devoir se rapprocher des généralistes les plus proches, ceux de de Saint-Vallier ou encore Saint-Donat-sur-l'Herbasse.
Cette situation a placé le maire de la commune dans le désarroi. En effet, Johan Dremaux recherche désespérément un remplaçant pour couvrir les besoins sanitaires de ses habitants. Selon nos confrères, il est même allé jusqu'à déposer des annonces à la fac de médecine. En vain.
"Je suis persuadé qu’il y a des gens qui ne se soignent plus, qui repoussent, on ne peut pas continuer comme ça, ce n’est pas possible, je lance un appel auprès d’un médecin, on est prêt à l’accueillir, on a hâte", explique l'élu au micro de France Bleu.