Le torchon brûle entre la Suède et Israël

L’ambassadeur de Suède en Israël s’est fait convoqué mercredi 13 janvier par le ministre israélien des Affaires étrangères en réaction aux propos tenus la veille par la chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström.

« Il est vital qu’il y ait une enquête approfondie et crédible sur ces morts afin d’apporter des clarifications et de mettre éventuellement au jour les responsabilités », a déclaré la ministre lors d’un débat parlementaire au sujet des « exécutions extrajudiciaires » de palestiniens par l’armée et la police israélienne depuis octobre 2015.

De nombreuses ONG locales et étrangères accusent les forces israéliennes de tuer systématiquement les palestiniens auteurs présumés d’agression. Vingt trois Israéliens et 150 Palestiniens ont été tués, en comptabilisant pour ces derniers les agresseurs au couteau ou à la voiture bélier.

Le ministère palestinien des affaires étrangères a salué une « position humanitaire courageuse ».

Début décembre, Mme Wallström avait déjà condamné l’usage « disproportionné » de la force contre les Palestiniens. Elle avait aussi estimé que le conflit avec les Palestiniens constituait l’un des motifs de radicalisation islamiste.

La reconnaissance de l'Etat de palestine...

Les autorités israéliennes ont vivement réagi, qualifiant la position de la ministre de « délirante et irresponsable ».

Ancien vice-ministre des affaires étrangères, Danny Ayalon suggère de fermer l’ambassade israélienne à Stockholm. De son côté, l’ancien chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a appelé les consommateurs à ne plus fréquenter Ikea.

La vice-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a annoncé qu’Israël « fermera ses portes aux visites officielles suédoises ». Embarrassé, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou –qui a conservé le portefeuille des AE- Nétanyahou, a rejeté cette possibilité dans les médias.  

Les relations entre les deux pays se sont assombries depuis que la Suède a reconnu l’Etat de Palestine, fin octobre 2014.