France : les communistes adoptent un plan d’action pour « affronter la crise »
Par La rédactionPublié le
Cinq cent délégués du Parti Communiste Français (PCF) se sont réunis, Samedi 14 décembre, place du Colonel Fabien à Paris pour une conférence nationale. Cet événement, convoqué par le conseil national du parti, a été l’occasion d’aborder les résultats électoraux mitigés du PCF lors des élections européennes et législatives, ainsi que la nécessité de contrer l’influence grandissante de l’extrême droite en France. La journée s’est conclue par l’adoption d’un plan d’action par 79% des participants.
Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, a rappelé l’urgence de la situation en déclarant : « Il n’y aura pas de jours heureux dans une France à +4°C, il n’y aura pas de jours heureux sans usines ni services publics, il n’y aura pas de jours heureux sans un grand Parti communiste français ! » Il a souligné le besoin d’un rassemblement solide pour répondre à la crise sociale, politique et institutionnelle qui touche le pays.
Rester fidèles aux intérêts populaires
Les débats ont couvert une variété de sujets, incluant des témoignages sur les luttes contre les licenciements dans le secteur industriel et des réflexions sur l’actualité politique, notamment la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre. André Chassaigne, président du groupe GDR, a rappelé que le PCF n’avait pas pour objectif d’intégrer un gouvernement d’union nationale, mais de rester fidèle aux intérêts populaires.
Parmi les autres échanges marquants, Cécile Cukierman a souligné la position délicate d'Emmanuel Macron face à la situation des législatives, tout en dénonçant les critiques internes au PCF. Des voix comme celles de Nathalie Simonnet et Nicolas Cossange ont exprimé des désaccords au sein du parti, notamment envers des interviews et lettres ouvertes qui appelaient à un changement de direction.
Un plan avec 10 axes principaux, dont les élections municipales
Le porte-parole Léon Deffontaines a mis l'accent sur la nécessité de déconstruire l'idée selon laquelle le Rassemblement National représenterait les travailleurs. Le plan climat « Empreinte 2050 » a également été mis en avant, reflétant l’ambition du PCF pour une réindustrialisation écologique en France.
Le contenu du plan d’action adopté inclut dix axes principaux, dont l’importance de réussir les élections municipales et de lever les obstacles rencontrés par le Nouveau Front populaire. La désignation de chefs de file par circonscription pour les futures élections est également prévue.