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Algérie-France: il n'y a plus de difficultés dans les relations entre les deux pays (Alain Juppé)

Le ministre français des Affaires étrangères et européennes, Alain Juppé, a affirmé jeudi à Alger qu'il n'y avait "plus de difficultés" dans les relations entre l'Algérie et la France, a rapporté l'agence de presse officielle APS.

"J'ai évoqué avec le président Bouteflika les sujets bilatéraux, mais rapidement puisqu'il n'y a plus de difficultés entre nous", a déclaré à la presse M. Juppé à l'issue de l'audience que lui a accordée le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

M. Juppé a estimé que l'audience que lui a accordée le président Bouteflika était déjà "une marque d'égard et le signe de relations excellentes que les présidents des deux pays entretiennent".

"Nous sommes dans une période en étroite relation entre la France et l'Algérie. Donc, nous allons poursuivre dans ce sens", a- t-il ajouté.

M. Juppé a indiqué, à ce sujet, qu'il avait proposé au président Bouteflika la poursuite de la mission du conseiller du président Sarkozy, Jean Pierre Raffarin, pour continuer à travailler notamment sur les dossiers économiques.

M. Juppé a indiqué avoir eu des entretiens "très approfondis" avec le président Bouteflika sur "tous les grands dossiers régionaux". Il s'agit, a-t-il dit, de la Libye mais aussi de "ce qu'on appelle le printemps arabe ainsi que les relations avec le Maroc".

Il a également affirmé avoir présenté au président Bouteflika l'"initiative française de relance du processus de paix au Proche- Orient".

M. Juppé était arrivé mercredi soir à Alger pour une visite de travail de deux jours en Algérie, à l'invitation de son homologue algérien.

Selon des observateurs locaux, les relations algéro-françaises connaissent ces derniers temps une amélioration après une période difficile à cause notamment de la question du colonialisme, et des visas, etc.

En plus, la divergence entre les deux pays sur l'épineuse question libyenne est importante, la France étant l'un des premiers pays à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) libyen, alors que ce dernier avait accusé sévèrement, à plusieurs reprises, l'Algérie de soutenir le gouvernement du colonel Mouammar Kadhafi, et d'envoyer des mercenaires en Libye voisine.

L'Algérie était fermement opposée  à l'intervention militaire de l'Otan en Libye et soutient les efforts de médiation de l'Union africaine.

En plus, sur la lutte antiterroriste, l'Algérie estime que les pays du Sahara-Sahel sont capables de maîtriser la situation sécuritaire dans le Sahel face à la menace de l'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et reste vigilante quant à l'intervention militaire des pays occidentaux, dont la France, dans cette région africaine.