Opérations policières d’envergure en Belgique et en France
Par N.TPublié le
Le niveau d'alerte a été relevé à 3, sur une échelle de 4, sur l’ensemble du territoire belge, ont annoncé les autorités, suite à une vaste opération policière menée jeudi 15 janvier dans plusieurs villes. Deux individus djihadistes présumés qui revenaient de Syrie et planifiaient des attentats, selon le porte-parole du premier ministre, Charles Michel, ont été tués.
La principale intervention a été lancée peu avant 18 heures à Verviers, dans l'est du pays. Elle visait un groupe "sur le point de commettre des attentats d'envergure en Belgique, et ce de façon imminente", a expliqué au cours d'une conférence de presse un substitut du parquet fédéral, Thierry Werts.
Les suspects "ont ouvert le feu au moyen d'armes de guerre et d'armes de poing", dont certaines de type kalachnikov, a-t-il précisé. Même blessés et au sol, ils ont continué à tirer.
184 Belges partis combattre en Syrie
"Deux suspects sont décédés, un troisième a été interpellé sur place. Aucun témoin ou policier n'a été blessé. Cela démontre la détermination du gouvernement belge à combattre ceux qui veulent semer la terreur. La peur doit changer de camp", a déclaré à propos de cette opération Charles Michel, cité par son porte-parole.
Selon les données officielles, 184 Belges sont partis combattre en Syrie, 50 y sont morts et 101 sont revenus en Belgique. Verviers est considéré, avec certains quartiers et banlieues de Bruxelles, comme l'un des principaux foyers de radicalisation islamiste dans le pays.
12 personnes en garde à vue en France
En France, douze personnes ont été mises en garde à vue après voir été interpellées en région parisienne, dans le cadre de l'enquête sur les attentats qui ont fait 17 morts la semaine dernière. Les interpellations ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. D'abord dans l'Essonne à Fleury-Mérogis et à Grigny, où a grandi Amedy Coulibaly. Mais aussi à Montrouge, où la policière a été tuée, et à Epinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis. Il s’agit de neuf hommes et de trois compagnes, soupçonnés d’avoir fourni un « soutien logistique » aux terroristes, véhicules, moto de grosse cylindrée, armes de guerre. L'un des suspects arrêtés aurait été identifié grâce à son ADN retrouvé sur des armes saisies dans l'appartement qui servait de planque à Coulibaly, à Gentilly.