Agitation diplomatique sur les décombres de Gaza, après près de 3000 morts, dont un millier d’enfants

Alors que la situation demeure tendue au poste frontière de Rafah avec l’Égypte, toujours fermé, et que circulent des rumeurs sur son ouverture prochaine pour le passage de l’aide humanitaire, les initiatives diplomatiques se multiplient pour stopper le désastre humanitaire en cours à Gaza et éviter une explosion régionale du conflit

Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, multiplie les rendez-vous avec les plus hautes autorités israéliennes et le président américain Joe Biden est attendu en Israël ce mercredi. 

Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, est en tournée régionale au Liban et en Égypte, où elle s'est entretenue avec le président al-Sissi après un passage par Tel Aviv où elle a rencontré les familles de victimes israéliennes, sans un mot dans ses déclarations pour les Gazaouis, dont de nombreux enfants, tués dans les bombardements israéliens. La France a fait le tri et le choix parmi les victimes. Les palestiniens passent au second plan, à la grande satisfaction de la droite, de l’extrême-droite et des médias qui portent leurs voix.

Le chancelier allemand Olaf Scholz se rendra également en Israël et en Égypte cette semaine. Vladimir Poutine s'est entretenu de son côté avec ses homologues de la région pour exprimer sa préoccupation et appeler à un cessez-le-feu et à une trêve humanitaire. 

La Turquie sur la traces des otages

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira lundi pour se prononcer sur le conflit entre Israël et le Hamas, avec deux projets de résolutions concurrents. 

La Turquie est également impliquée dans les efforts diplomatiques pour la libération des otages. 

L'Union européenne déclare vouloir ouvrir un couloir aérien humanitaire vers la bande de Gaza. Un sommet régional et international sur l'avenir de la cause palestinienne est en prinicpe prévu pour le 21 octobre.