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Algérie : Dalila Touat une diplômée au chômage risque une année de prison

Il reste du chemin à parcourir avant que les libertés civiles fondamentales des algériens ne soient restaurés. Même après l’abrogation de l’état d’urgence en Algérie, les autorités continuent à bafouer les droits fondamentaux de ses citoyens. Les droits de rassemblement et de réunion semblent loin d’être acquis.

Ils sont pourtant consacrés par la Constitution algérienne qui affirme que « les libertés d'expression, d'association et de réunion sont garanties au citoyen » (art 41).

L’exemple de La jeune Dalila Touat illustre cette situation. Interpellée le 05 Mars 2011, à Mostaganem (ville à lOuest d’Alger) , elle est invitée à comparaître le 28 avril 2011 pour avoir diffusé des tracts appelant au rassemblement des chômeurs.

Dans un récit à Human Right Watch elle décrit son arrestation et sa journée de garde à vue durant laquelle elle a du subir plusieurs interrogatoires. « J'ai été conduite au commissariat où [...] l'on m'a annoncé que j'étais accusée de « provocation à un attroupement illégal non armé et distributions de tract illégal », rapporte-t-elle. « Je me suis défendue en expliquant que j'étais au chômage depuis huit ans et que je ne faisais que militer pacifiquement pour défendre mes droits les plus fondamentaux. ».

Madame Touat, représentante du Comité national pour la défense des droits des chômeurs pour la wilaya de Mostaganem risque une année de prison pour avoir revendiqué son droit à un travail.