La force impérissable des symboles… une centaine de citoyens, militants communistes et de la France Insoumise, habitants de la ville de Bagnolet, en Île de France, ont pris, mercredi 17 juin, l’initiative de débaptiser la station de métro Gallieni, du nom de ce général colonialiste de triste mémoire (1948-1916), dirigeant de la répression sauvage de la résistance malgache qui fit jusqu’à 70.000 morts.

Plutôt que cette trace indigne dans un lieu public, hommage à Josette et Maurice Audin, combattant-e-s de l’indépendance algérienne ! Lumière sur la mémoire, « c’est fini le temps des colonies ! ». La plaque au nom du couple historique a brillé quelque instants, le temps de l’intervention des musclés de la police SNCF venus l’arracher.

Leurs sourires nous réchauffent, leurs combats nous inspirent

« Militants communiste, combattant de l’indépendance algérienne, Maurice Audin fut enlevé par l’armée française à Alger, le 11 juin 1957, avant d’être torturé et assassiné. Ses tortionnaires firent disparaître son corps, comme ils firent disparaître les dépouilles de milliers d’Algériens. Il avait 25 ans. Sans trêve, jusqu’à son dernier souffle, son épouse, Josette Audin, exigea la vérité et la justice. L’Etat français a fini par reconnaître, voilà deux ans, sa responsabilité dans l’assassinat de Maurice Audin. Leurs sourires nous réchauffent, leurs combats nous inspirent, leur amour nous éclaire. Voilà pourquoi nous gravons aujourd’hui leurs noms dans la ville, de nos vies. Ceci est un acte de souvenir et de réparation »