Grèce: la gauche radicale Syriza en tête au 1er tour des élections locales
Par N.TPublié le
Le parti Syriza, de la gauche radicale, fait une admirable percée au premier tour des élections locales en Grèce, face à la droite du Premier ministre Antonis Samaras, à quelques jours du scrutin européen.
Syriza participera au second tour à Athènes et dans sa région, l'Attique, la plus grande du pays (un tiers de l'électorat), avec deux candidats trentenaires. Syriza sera aussi au second tour dans quatre autres régions.
Porte-parole des millions de laissés-pour-compte, la gauche radicale fait naturellement une percée dans une société cruellement soumise aux politiques d’austérité dictées par la Troïka (FMI, UE, Banque Mondiale). Syriza est favorable à un moratoire sur la dette et à la dissolution de la Troïka.
« Athènes et l'Attique ont envoyé un message fort contre le mémorandum (la politique d'austérité), c'est une première pour la gauche que d'être aussi présente dans le paysage des collectivités locales », s'est félicité lundi à la radio Skaï Panos Skourletis, au nom de Syriza.
« Les angoisses du peuple »
« Si le résultat de dimanche prochain est un désaveu des politiques gouvernementales, il y aura des conséquences politiques », a-t-il prédit.
Alexis Tsipras, président du Syriza et candidat de la Gauche européenne pour la présidence de la Commission européenne, milite pour des élections législatives anticipées.
Parti marginal du 4% il y a deux ans, le Syriza avait su quadrupler son score lors des législatives du juin 2012, qui se sont déroulées en pleine crise politique et économique du pays, et son score ne cesse d'augmenter, menaçant la coalition gouvernementale.
La presse s'inquiète également de la hausse du parti néonazi Aube dorée, dont les candidats à Athènes et en Attique ont emporté respectivement 16% et 11% des voix, un taux inédit, avec cette particularité que la plupart de ses députés sont poursuivis pour "participation à une organisation criminelle", voire en prison.
« Le serpent est ressorti de l'œuf », a indiqué Ethnos en soulignant que « la bande néonazie sera vivante tant que les deux grands partis n'écouteront pas les angoisses du peuple ».