Alger: Bouteflika inaugure une ligne ferroviaire électrique, les tarifs flambent

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a réservé sa première sortie à Alger, où il a inauguré des réalisations d'intérêt économique et social. Bouteflika s'est notamment rendu à la gare ferroviaire d'Agha au centre-ville pour donner le coup d'envoi de la mise en service de deux lignes ferroviaires automotrices électriques de la banlieue d'Alger et deux autres lignes d'autorail. Les tarifs passent du simple au double pour les usagers.

Les deux lignes de rames automotrices électriques, dont l'exploitation est entrée en vigueur le jour même, relient Alger/ Thenia et Alger/El-Affroun. Ce projet d'un coût global de 14 milliards de dinars, conclu avec le constructeur suisse Stadler Bussnang AG, entre dans le cadre du programme de soutien à la relance économique dans son chapitre lié à la modernisation de la voie ferrée.

Avec l'acquisition de ces trains, la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) aura la possibilité d'avoir des " fréquences plus importantes", a expliqué Dahmane Badaoui, directeur de projet électrification de la banlieue algéroise.

Cependant, les choses ne sont pas si évidentes du point de vue des usagers. "C'est du baratin!" s'offusque un voyageur régulier sur le trajet Boumerdès/Alger. "Les horaires affichés n'ont pas changé, ils ne sont pas adaptés, le dernier train en partance d'Alger démarre à 18h30. Les tarifs ont flambé, ils ont tout simplement doublé, c'est de l'arnaque!" ajoute-t-il.

Le chef de l'Etat algérien s'est par la suite déplacé au célèbre jardin d'Essai d'El Hamma (Alger), qui a connu depuis 2004 de vastes travaux de réhabilitation. Cet espace restauré joue "un rôle important dans la préservation des ressources naturelles", a-t-on expliqué.