L’intervention française en Libye a déjà coûté 100 millions d’euros
Par N.TPublié le
Trois mois après le début des opérations de la coalition en Libye, la facture est déjà lourde pour la France. Le ministère de la Défense l’estime à environ 100 millions d’euros pour seulement trois mois. Le parlement se prépare à débattre de la prolongation de cette intervention.
Selon le ministre de la Défense, Gérard Longuet, qui s’exprimait mardi lors d'une conférence de presse au salon aéronautique du Bourget, ces coûts seront directement à la charge du gouvernement.
«Tout dépassement des Opex (opérations extérieures de l'armée) par rapport à la prévision de 630 millions d'euros» du budget 2011 «ne sont pas à la charge de la défense mais à la charge du gouvernement», a-t-il indiqué. «C'est une action gouvernementale», a précisé le ministre à propos de l'intervention en Libye.
Opérant à partir du porte-avions Charles-de-Gaulle, l'aviation française effectue en moyenne plus de 200 sorties par semaine sur le territoire Libyen.
Le Parlement français débattra, lors d'une session extraordinaire du 1er au 13 juillet, de la prlongation de l'intervention française en Libye au-delà de quatre mois, a annoncé mardi le président de l'Assemblée nationale française Bernard Accoyer.
Selon la Constitution française, «lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement».
En cas de désaccord entre les deux chambres du Parlement, «il peut demander à l'Assemblée nationale de décider en dernier ressort».
La France intervient en Libye avec les autres pays de la coalition en application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 17 mars et qui autorise la prise de «toutes les mesures nécessaires (...) pour protéger la population civile» en Libye.
Cette intervention était supposée mettre hors d’état de nuire les dispositifs d’attaque aérienne de l’armée Libyenne pour éviter une offensive meurtrière sur Benghazi, fief des insurgés libyens.
Trois mois après, bien qu’affaiblies, les forces gouvernementales résistent toujours aux attaques de l’OTAN et parviennent à empêcher l’accès des rebelles à la région de la capitale.
La situation se complique par ailleurs avec les récentes bavures de l’Organisation transatlantique qui ont coûté la vie à des dizaines de civils libyens à Tripoli.
Selon des sources concordantes des négociations seraient engagées entre le Conseil national de transition (CNT) libyen et l’entourage de Kadhafi par l’intermédiaire des russes, notamment.