Marseille : la fête de la musique célébrée à l’hôpital Sainte Marguerite

Le personnel de l’APHM a laissé tomber la blouse pour revêtir les couleurs de l’été et de la fête de la musique ! Aux hôpitaux sud de Marseille, le 21 juin est célébré comme il se doit depuis 25 ans par de fidèles bénévoles. Ce mardi après-midi n’a pas fait défaut.

«Ce sont les malades qui priment» explique Astrid Dussourt, attaché d’administration et hospitalière qui, avec son équipe de bénévoles, a préparé ce moment de convivialité dans le self du personnel. «Aujourd’hui ce sont surtout des patients en psychiatrie qui sont présents, il faut les amuser, il leur faut du rythme».

Et le rythme c’est Jean-Paul Bernardini, infirmier à la Timone et ex-intermittent du spectacle à Paris, qui le donne. Pour faire chanter et danser les malades ce mardi, il a posé tout spécialement un jour de congés. «J’aime bien discuter avec les patients, les faire participer. C’est un plaisir» assure t-il.

L’ambiance est un peu réservée à 15h. L’alternance des chansons et des chorégraphies présentées par un groupe de personnel, élèves à l’école de danse d’Isabelle Rodriguez a tôt fait d’éveiller le public. Certains se prêtent au jeu et viennent esquisser quelques pas de danse pendant que les infirmières et aides-soignantes distribuent rafraîchissement et goûter.

«D’année en année on essaie de restructurer la journée et de faire en sorte que ce soit sérieux… mais décontracté quand même !» explique Jean-Paul qui anime les fêtes de Noël et les fêtes de la musique dans les hôpitaux sud depuis 2007. Dans son répertoire : Bob Dylan, Cabrel, Johnny Hallyday, Téléphone… et Goldman comme aujourd’hui sur la demande du public.

Ces quelques heures passées à l’écart permettent au personnel et aux malades de décompresser. «C’est une manière [pour nous] de découvrir les malades sous un autre aspect que le soin. Et pour eux, ça bouge à un endroit qui leur rappelle des choses et leur fait du bien.» continue Jean-Paul. Voilà justement une patiente qui souhaiterait du Patrick Bruel. «Vous savez la musicothérapie, ça existe aussi… » nous glisse t-il.

Isabelle Appy