Les créanciers de la Grèce lèvent théoriquement leur tutelle

La Grèce est supposée être enfin sortie de la tutelle de ses créanciers, UE et FMI, depuis lundi 20 août. Ces derniers n’en conservent pas moins une «surveillance post-programme».

La Grèce « reprend aujourd'hui en main son destin », s'est félicité mardi le Premier ministre grec Alexis Tsipras lors d'un message télévisé depuis l'île d'Ithaque, symbole du long voyage d'Ulysse, rapporte l’AFP.

Selon lui, « un nouveau jour s’est levé » pour la Grèce, « un jour historique (...) celui de la fin des politiques d'austérité et de la récession ».

La Grèce a reçu 289 milliards d'euros de prêts en trois programmes, en échange de réformes violentes. La rigueur a plongé le pays dans la récession, le PIB perdu un quart de sa valeur et le chômage a explosé.

Les retraités ont été saignés, leurs pensions ont été divisées par deux. Ils sont aujourd’hui pour la plupart criblés de dette, sous menace de coupure d’électricité, d’expulsion de leur domicile ou de saisie de leurs biens.

Ces huit ans ont été « une période cauchemardesque, surtout pour les employés et les retraités, qui ont vu leurs revenus diminuer de moitié », dénonce un retraité cité par l’AFP.