Libye: Les raids aériens occidentaux critiqués par de nombreux pays
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Russie, Zimbabwe, Bolivie, Équateur, Argentine ont critiqué lundi les opérations militaires menées par des pays occidentaux contre les forces gouvernementales de Libye.
Ils considèrent que les raids aériens ont outrepassé les limites de la résolution de l'ONU et qu'ils doivent être arrêtés immédiatement.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a vigoureusement critiqué le rôle des États-Unis dans l'opération "Aube de l'Odyssée" contre la Libye.
"L'usage de la force contre d'autres pays devient une tendance régulière de la politique américaine", a noté M. Poutine, jugeant que cette tendance était "perturbante".
S'exprimant au sujet de la résolution de l'ONU adoptée jeudi dernier, imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye et autorisant "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils libyens, M. Poutine l'a qualifiée de "sûrement défectueuse et boiteuse", car "elle permet une intervention dans un pays souverain".
Les puissances occidentales, dont la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Danemark et l'Italie, ont lancé des raids aériens en Libye depuis samedi dernier en application de cette résolution.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a quant à lui réprimandé l'Occident pour les bombardements en Libye, y voyant le résultat d'une manipulation par "certains pays" de la résolution de l'ONU afin de pouvoir bombarder la Libye.
Selon Robert Mugabe, l'Union africaine et la Ligue arabe avaient été trompées par l'Occident.
"Notre peuple ne pourrait pas avoir voté pour la destruction des vies libyennes. Je le regrette beaucoup", a-t-il souligné observant aussi que la Libye est attaquée par l'Occident pour son pétrole.
Lors d'une conférence de presse, le président bolivien Evo Morales a trouvé inacceptable que la coalition occidentale, sous prétexte de protéger les civils libyens, ait bombardé et détruit le pays.
Il a appelé l'ONU à ordonner une fin immédiate à cette opération militaire, intervention qu'il considère comme "un crime, un assaut et une agression".
Le président équatorien Rafael Correa a dénoncé l'intervention militaire comme "terrible" et appelé à un "cessez-le-feu immédiat" pour faire place à des négociations pacifiques. Il a déclaré la ferme opposition de l'Equateur à cette intervention.
"C'est terrible, je pense que la Libye devrait régler ses problèmes elle-même. La seule chose que l'ONU a approuvé est une zone d'exclusion aérienne. Cela veut dire que les avions de Kadhafi ne peuvent pas bombarder les rebelles, mais ils ont tout bombardé jusqu'à Tripoli, c'est inacceptable", a dit M. Correa.
Pour Rafael Correa, tous les pays du Moyen-Orient doivent régler leurs problèmes eux-même sans intervention des puissances étrangères.
Le ministre argentin des Affaires étrangères Hector Timerman, sur son micro-blog, a posé des questions concernant l'opération militaire.
Il a estimé que davantage d'efforts diplomatiques devraient être déployés pour régler la crise libyenne.
(source Xinhua)