Saad Lamjarred explose les compteurs de vues sur Youtube

Dans le cadre de la 26e saison du Global Village de Dubaï, des milliers de personnes ont pu assister, mardi, au retour sur scène de l'artiste marocain Saad Lamjarred.
Le concert a commencé à 21h30 du soir et Saad Lamjarred est apparu dans une tenue traditionnelle marocaine, chantant la chanson "Salam" qui a enthousiasmé un public qui chantait à l’unisson. Le chanteur a exprimé son bonheur de retrouver son public à Dubaï. Lors de son discours d’introduction, il a notamment déclaré avoir eu envie de visiter la ville depuis longtemps.

Une prestation mémorable

Sur scène, le chanteur a présenté un best of de ses plus belles chansons, nouvelles et anciennes, qui ont enflammé des millions de personnes dans le monde arabe, tel que "Lamallim", "Ghazali", "Ansay". Le spectacle fut à la hauteur de l’évènement puisque le public a interagi avec ses chansons dans une atmosphère de plaisir et de joie. À signaler que lors de ce Global Village le nombre de places a été limité dans le cadre de la nouvelle politique d’organisation.
L’icône de la pop marocaine, Sand Lamjarred, a obtenu avec « Lewjah Tani » en featuring avec Zouhair Bahaoui,  la première place dans le monde arabe en termes de vues sur YouTube. Selon un classement officiel de YouTube, « Lewjah Tani » arrive largement en tête de tous les clips vus dans le monde arabe.
Bien qu'il chante en darija, l'arabe dialectal marocain, Saad Lamjarred a su conquérir tout le monde arabe. Et ce classement représente une nouvelle preuve de la popularité de l’artiste malgré ses récents déboires avec la justice.

De multiples plaintes pour viols ont cependant entachés sa réputation

Âgé de 35 ans aux moments des faits, qu’il a toujours niés par ailleurs, l’artiste a été visé par quatre plaintes pour viol. Il y a d’abord les « démêlés » judiciaires de Saad Lamjarred aux États-Unis. Une jeune mannequin américaine en herbe a déposé plainte contre lui en 2010 pour « viol ». L’affaire a été réglée en dehors du tribunal en juin 2016 via un arrangement financier dont le montant n’a jamais été divulgué. En novembre 2016, une Franco-Marocaine porte plainte à son tour à Paris pour un viol qui aurait eu lieu à Casablanca en avril 2015, mais la jeune femme décide finalement de se rétracter. Le 26 août 2018, une nouvelle plainte pour viol, qui aurait eu lieu à Saint-Tropez la même année, est déposée par une jeune serveuse. Enfin, en avril 2019, dans ce qui sera « l’affaire Laura », Saad Lamjarred doit être jugé aux assises pour « viol aggravé », un crime passible de vingt ans de réclusion. Le procès devrait avoir lieu au premier semestre 2022.
De nombreuses associations féministes sont monté au créneau pour s’insurger contre les privilèges dont bénéficie la star. 

« Saad Lamjarred, bien que placé sous contrôle judiciaire et accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles et viol aggravé, bénéficie d’une immunité scandaleuse au Maroc en raison de ses connexions dans le milieu culturel et médiatique », c’est ce que d’emblée affirme la pétition contre Saad Lamjarred. Le groupe de féministes souhaitent, par respect aux victimes, voir les chansons du chanteur arrêter de passer en rotation dans des radios comme Awsat ou U.