Arrivée de personnes arrêtées lors de la rafle du Vél d'Hiv' des 16 et 17 juillet 1942, au camp de Drancy. Crédits photo: Préfecture de police Crédits photo : Préfecture de Police

France: Rafles du Vel d’Hiv, massacre du 17 d’octobre 61, métro Charonne… une mémoire en miettes

Comme Jacques Chirac avant lui, en 1995, François Hollande a clairement reconnu la responsabilité de la France dans les Rafles du Vel d’Hiv, lors de la commémoration, dimanche 22 juillet, de cet épisode particulièrement répugnant dans l’histoire de la police française.

«Nous devons la vérité sur ce qui s'est passé il y a 70 ans. La vérité, c'est que le crime fut commis en France par la France», a-t-il dit, non sans rendre hommage aux « Justes », ces «héros anonymes qui ont par ailleurs permis que soient sauvés les trois quarts des juifs de France».

Des pages d’histoire qu’ignorent deux jeunes français sur trois selon des sondages… Tout comme ils ne savent sûrement rien aussi du massacre d’octobre 1961, répression sanglante de la manifestation d'Algériens à Paris, rassemblés en réaction au couvre-feu ordonné par le préfet de police Maurice Papon ; et de la charge policière meurtrière, un 8 février 1962, des manifestants contre l’OAS, sauvagement tabassés, étouffés dans la bouche de la station de métro Charonne.

"Il n'y aura pas, dans la République française, de mémoire perdue", a solennellement promis François Hollande…. Et pas de voile honteux sur tous ces fragments de mémoire en miettes est-on tenté d'ajouter.