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Un sommet de l'UE assombri par la crise de la dette grecque

Les dirigeants de l'Union européenne (UE) se réunissent en sommet jeudi et vendredi à Bruxelles sur fond de crise de la dette grecque, mais aucun accord sur de nouvelles aides à Athènes n'est attendu en dépit des inquiétudes croissantes.

Alors que la Grèce attend encore le prochain versement de prêts de l'UE et du Fonds monétaire international (FMI), les marchés financiers ont été sérieusement affectés par l'incertitude autour de la dette grecque.

Le déblocage de la cinquième tranche de 12 des 110 milliards d' euros de prêts promis l'an dernier à Athènes par l'UE et le FMI, qui était initialement prévu pour ce mois, a été suspendu par les créanciers en espérant l'approbation de nouvelles mesures d'austérité par le Parlement grec.

Des partenaires internationaux, notamment les Etats-Unis et le FMI, demandent à l'UE de mettre fin à ses débats non productifs sur une éventuelle restructuration de la dette grecque et de trouver une solution rapide à ce dossier pour éviter une contagion à toute la zone euro et de l'économie mondiale.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a exprimé mercredi le souhait que les dirigeants participant à ce sommet d'été de l'UE parviennent à un certain concensus sur le dossier grec.

«J'espère que les Etats membres auront également l'occasion de discuter au plus haut niveau de cette situation, ce qui est important non seulement pour un Etat membre de notre Union, mais, je crois, pour la stabilité de la zone euro et pour la stabilité de l'Union européenne dans son ensemble», a affirmé M. Barroso.

La crise de la dette grecque doit être endiguée aussi rapidement que possible car elle affecte non seulement la stabilité financière de la zone euro, mais également met à l' épreuve l'engagement social et la détermination politique de l'UE, a fait valoir M. Barroso.

«Je souhaite demander au Conseil européen», le forum des dirigeants des pays de l'UE qui se réunit jeudi et vendredi à Bruxelles, «de discuter de ce que nous pouvons faire pour aider la Grèce au-delà de ses efforts de consolidation budgétaire pour qu' elle augmente sa compétitivité et s'attaque au problème urgent du chômage», a déclaré M. Barroso, qui a proposé mardi «un plan d' urgence» pour aider la Grèce en crise à relancer son économie et lutter contre le chômage.

«Nous devrions trouver un moyen d'avancer le paiement et d' accélérer» le versement des fonds concernés, a-t-il ajouté.

Néanmoins, les bailleurs de fonds européens d'Athènes ont décidé de repousser toute grande décision sur la Grèce au 3 juillet, en attendant qu'Athènes concrétise par un vote parlementaire ses promesses de nouvelles mesures d'austérité et de privatisations.