Christine Lagarde, directrice du FMI. (DR)

L’Algérie sollicitée pour renflouer les caisses du FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a sollicité le soutien de l'Algérie au renforcement de ses capacités de prêt, selon des déclarations du ministre des finances algérien, Karim Djoudi.

"La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour accroître les ressources de l'institution de Bretton Woods afin de lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin", a déclaré M. Djoudi, lundi 23 avril, à l'agence de presse algérienne APS, en marge de la réunion du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

Des réserves de change estimées à 205,2 milliards de dollars

M. Djoudi a précisé que l'Algérie allait "étudier et évaluer les conditions dans lesquelles cette demande sera exposée dans les détails".

"Nous avons besoin de savoir si le FMI envisage de réaliser cette opération de renforcement de ses capacités financières à partir de demandes de prêt ou de dépôts rémunérés, ainsi que le rendement qu'il compte proposer", a ajouté le ministre algérien. "C'est à partir de ces conditions que nous donnerons la réponse", a-t-il précisé.

"La gestion prudente des réserves de change du pays (182,2 milliards de dollars en 2011) se fonde sur trois critères, qui sont la préservation de la valeur du capital, la couverture contre les risques de change par le maintien notamment d'un portefeuille diversifié, et leurs liquidités, c'est-à-dire qu'elles peuvent être retirées à tout moment", a encore explique M. Djoudi.

Le ministre a précisé que l'Algérie fera connaître sa réponse à cette demande avant la prochaine assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale, prévue en octobre à Tokyo.

Dans son dernier rapport, publié samedi, le FMI a estimé que l'Algérie clôturerait l'année 2012 avec des réserves de change officielles de 205,2 milliards de dollars, selon l'APS.