Le groupe déclare vouloir économiser deux milliards d’euros d’ici à 2014. (DR)

Air-France en zone de turbulence pourrait faire trinquer les salariés

Quasiment menacé aujourd’hui de disparition sous pression d’une concurrence accrue de jeunes compagnies et du low-cost, le groupe franco-néerlandais veut déployer une stratégie de sortie de crise. Les syndicats déplorent « le manque d’ambition » de la compagnie et craignent des plans de réduction d’effectifs de grande ampleur.

Le groupe déclare vouloir économiser deux milliards d’euros d’ici à 2014. Il a présenté jeudi 24 mai aux syndicats les grandes lignes de son plan de réorganisation, comprenant pour l’instant la montée en puissance de sa compagnie low-cost et la réduction de sa flotte en court et moyen courrier.

A l'horizon 2015-16, la low-cost Transavia devrait exploiter 20 à 22 avions, contre 8 actuellement vers des destinations européennes et du bassin méditerranéen au départ de Paris-Orly et de métropoles régionales.

Les filiales Régional, Britair et Airliner vont être regroupées et reprendre une partie de l'activité au départ du hub de Roissy et des vols sans correspondance au départ d'Orly

La flotte court et moyen courrier va être réduite de 34 appareils sur 145 en service actuellement pour une offre commerciale similaire. "Le temps d'utilisation des avions sera augmenté de plus d'une heure par jour et les équipages effectueront davantage de temps de vol par rotation", précise le groupe.

S’agissant des effectifs, le PDG d’Air-France a tout juste indiqué que la compagnie pouvait éviter «les départs non-volontaires», sans plus de précisions, selon les syndicats.

Ces derniers qui s’attendent au pire se préparent d’ores et déjà à un bras de fer pour freiner la charrette qui s’annonce et préserver les acquis sociaux des salariés.