Tunisie : un gouvernement technocratique pour sauver l'économie
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Le Premier ministre tunisien désigné, Hichem Mechichi, a annoncé lundi la désignation d'un cabinet de technocrates indépendants sans partis, cherchant à éloigner le gouvernement des conflits politiques et à se concentrer sur la relance d'une économie en difficulté.
Mechichi, 46 ans, est un indépendant, qui était ministre de l'Intérieur dans le gouvernement d'Elyes Fakhfakh. Le président tunisien Kais Saied a nommé le mois dernier Mechichi le nouveau Premier ministre après la démission de Fakhfakh en raison d'allégations de conflit d'intérêts.
Dans le cadre des plans de réorganisation du gouvernement et de relance de l'économie, Mechichi a réuni les ministères des Finances, de l'Investissement et de l'Économie en un seul département dirigé par l'économiste libéral Ali Kooli, PDG de Arab Banking Corporation (ABC Bank) en Tunisie.
Mechichi doit gagner un vote de confiance au parlement dans les prochains jours ou faire face à la dissolution du parlement par le président et à une nouvelle élection.
Les autorités s'efforcent de désamorcer les protestations constantes contre le chômage en constante augmentation, le manque d'investissement pour le développement, la santé, les systèmes de gestion des eaux et de l'alimentation électrique.
Les pays occidentaux ont salué la Tunisie pour sa transition relativement réussie vers la démocratie depuis la révolution de 2011 qui a mis fin à des décennies de régime autocratique.
De nombreux Tunisiens sont devenus frustrés depuis... en voyant la stagnation économique,la baisse du niveau de vie et la dégradation des services publics. Ils restent très méfiant vis à vis de la sphère politique qui semble plus soucieuse de son maintien au pouvoir que sur la résolution des problèmes que subissent les tunisiens.
Mechichi a déclaré plus tôt ce mois-ci que son gouvernement se concentrerait sur le sauvetage des finances publiques et l'atténuation des difficultés sociales.
L'économie est très dépendante du tourisme qui a reculé de 21,6% au deuxième trimestre de 2020, par rapport à la même période l'année dernière, en raison de la crise des coronavirus.