Tunisie: le pari de la résistance et de la relance touristique

Le coup porté à l’industrie touristique tunisienne provoque les effets redoutés. Les autorités travaillent à une riposte pour tenter de rassurer les touristes au plan sécuritaire. Une tâche difficile.

Les touristes européens n’ont pas tardé à se détourner de la Tunisie suite à l’attentat au Musée du Bardo. Deux armateurs de croisières ont d’ores et déjà supprimé la destination Tunisie de leurs programmes. La ministre du Tourisme annonce par ailleurs l’annulation de près 3000 réservations européennes. Son département déploie désormais une stratégie de communication en direction des tours opérateurs pour au moins limiter les dégâts, dans un premier temps, et relancer l’activité.

Plusieurs responsables de la police limogés...

Les tunisiens sont appelés à une grande marche dimanche 29 mars dans la capitale, en présence du président de la République, du chef du gouvernement et du président de l’Assemblée. Des chefs d’Etat et de gouvernement étrangers ont été invités, ainsi que des députés européens, afin de donner une dimension internationale à l’événement sous le mot d’ordre de « l’unité » et de la « solidarité »

L’objectif est de briser l’image d’un pays menacé et sans défense. Plusieurs responsables de la police, du renseignement et de la sécurité du Musée du Bardo, ont été limogés dès lundi 23 mars après les révélations sur les failles dans le dispositif. Les tueurs s’étaient en effet livrés au carnage sans rencontrer d’obstacles. Frappée au cœur, la jeune démocratie tente de se relever.