Mali : partis et associations se rassemblent pour la «sauvegarde de la République et de la Démocratie»
Par N.TPublié le
Suite au coup d’Etat militaire, un Front Uni pour la Sauvegarde de la République et de la Démocratie (FUDR) a été créé dimanche par de nombreux partis politiques, des associations et des syndicats des travailleurs, rapportent des agences de presse présente à Bamako, capitale malienne. Ils réclament le départ des militaires et le retour à l’ordre constitutionnel.
Ce Front a vu le jour lors d’une réunion publique à la bourse du travail de Bamako, à laquelle assistaient plusieurs centaines de personnes.
« Les objectifs visés sont clairs, à savoir avant toute chose, le retour à une vie constitutionnelle normale, ensuite le rétablissement de la paix et la sécurité dans le nord du Mali et l’organisation dans les meilleurs délais délections libres, démocratiques et transparentes », a déclaré Me Kassoum Tapo, ancien bâtonnier du barreau malien et ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), porte-parole de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), la formation politique la plus représentative au Mali, cité par l'APS.
Ce Front vise la défense de la Constitution de janvier 1992, la restauration de la légalité constitutionnelle, le retour des mutins dans leurs casernes, et la fixation d’un calendrier électoral consensuel, a indiqué le président du Parti pour la renaissance nationale (ADEMA), Tiébilé Dramé, un des leaders de cette coalition.
« Nous avons condamné ce coup d’Etat, et la prise du pouvoir par des militaires. Aujourd’hui, toutes les forces démocratiques doivent pouvoir se réunir pour défendre la démocratie », déplore pour sa part Me Issala Keita, bâtonnier du barreau du Mali, cité par l’APS.
« Si le capitaine Sanogo aime le Mali, nous lui demandons de revoir sa copie, pour l’intérêt de la nation », a dit Cissé Sékou, membre du conseil régional des jeunes de Mopti, fief du président malien Amadou Toumani Touré.
Selon les agences, des militants scandaient dimanche à Bamako des slogans réclamant le départ du « Capitaine Sanogo » chef de la junte, ou « Non au coup d’Etat ! ».