VIH : l'ARN messager utilisé pour des essais sur les humains
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L'entreprise américaine de biotechnologie Moderna ainsi que l'organisation International AIDS Vaccine Initiative viennent d'annoncer que les premières doses d'un vaccin contre le virus du sida utilisant la technologie de l'ARN messager ont été administrés sur des humains
Cet essai dit de phase 1 sera réalisé aux États-Unis sur 56 adultes en bonne santé et séronégatifs. Malgré quatre décennies de recherche, les scientifiques n'ont toujours pas réussi à mettre au point un vaccin contre cette maladie qui tue chaque année des centaines de milliers de personnes.
Le but du vaccin testé est de stimuler la production d'un certain type d'anticorps (bnAb), capables d'agir contre les très nombreux variants en circulation du VIH, le virus provoquant la maladie du sida. Le vaccin cherche à éduquer les lymphocytes B, qui font partie de notre système immunitaire, à produire ces anticorps.
Pour cela, l'essai va tester l'injection d'un premier immunogène, c'est-à-dire d'une substance capable de provoquer une réponse immunitaire, et d'un immunogène de rappel injecté par la suite.
Ils seront délivrés via la technologie de l'ARN messager.
Un traitement par injection tous les deux mois très bientôt disponible en France
Dans les toutes prochaines semaines, les patients VIH éligibles et qui le souhaitent pourront bénéficier en France d'une injection intramusculaire tous les deux mois qui sera leur seul traitement. Le traitement a été autorisé par l'Union Européenne, et il n'attend plus en France que l'arbitrage financier de l'Assurance maladie pour être prescrit, et remboursé à 100% aux patients concernés.
Il s'agit en fait de la combinaison de deux antirétroviraux (cabotégravir, et rilpivirine). Au lieu de prendre des cachets quotidiens, ce sera une injection intramusculaire de chaque tous les deux mois. En gros, il s'agit donc d'une injection dans chaque fesse tous les deux mois (car on ne doit pas mélanger les deux produits). Les trois premières séances devront avoir lieu à l'hôpital, par la suite le patient ira chercher son traitement en officine et cela pourra se faire à domicile, avec une infirmière.