Les prisonniers palestiniens arrêtent leur grève de la faim

Les centaines de prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis le 17 avril pour réclamer des conditions de détention plus humaines, commencent à se réalimenter. 

La grève a été suspendue à la suite d'un accord conclu entre les représentants des prisonniers et les autorités israéliennes, rapporte l'AFP, qui cite le président du Club des prisonniers. Les détenues auraient arraché une amélioration de leur droits de visite.

 Plus d'un millier de Palestiniens avaient entamé cette grève de la faim à l'appel de Marwan Barghouthi, leader de la deuxième intifada condamné à perpétuité, et à l'occasion des commémorations de «la journée des prisonniers, observée chaque année par les Palestiniens depuis plus de quarante ans.

« Israël a établi un système judiciaire à deux vitesses, un apartheid judiciaire qui garantit une impunité pour les Israéliens ayant commis des crimes contre des Palestiniens et criminalise la présence et la résistance palestinienne (…) Les prisonniers palestiniens souffrent de torture, de traitements dégradants et inhumains et de négligence médicale, certains ont été tués en détention », écrit Marwan Barghouthi dans une tribune rendue publique

Plus de 6500 Palestiniens, dont 62 femmes et 300 mineurs sont actuellement emprisonnés par Israël. Environ 500 d'entre eux sont sous le régime extra-judiciaire de la détention administrative qui permet une incarcération sans procès ni inculpation. En outre, 13 députés palestiniens, de différents partis politiques, sont emprisonnés.