Marseille : du Panier aux Catalans, les voisins ont fait la fête, ambiance..
Par N.TPublié le
A l’instar de Monique qui a ouvert ses portes pour accueillir voisins et amis, de nombreux Marseillais ont partagé punch et oreillettes, vendredi soir, pour la onzième édition de la fête des voisins. Marseille labellisée «ville conviviale, ville solidaire» par la Fédération européenne des Solidarités ouvrait le bal en devenant la première ville de province à servir de rampe de lancement à cette manifestation. Petit tour d’ambiance de la soirée depuis le quartier du Panier jusqu’aux Catalans.
18heures. C'est le début de soirée pour la Fête des voisins du Panier qui, à cause du vent, a trouvé refuge au Centre d’animation et de loisirs mis à disposition par la mairie. Quelques 125 personnes se sont inscrites pour partager un moment convivial autour d’une paella géante préparée par un traiteur. «Voilà 2 ou 3 ans que l’on organise cette fête», explique Anne-Marie la présidente de l’association ‘Plus belle sera la vie’. «L’ambiance est toujours familiale avec des jeunes et des moins jeunes».
L’association ‘Sevillanas’ qui regroupe une dizaine de danseuses de tout âge s’applique à ouvrir la fête avec une présentation de danses sévillanes et flamenco. La soirée continue à table avec Fanny Rose, Alain et Angélique. «Vous savez pas où c’est que vous avez tombé !» nous glisse t-on à l’oreille. Parce "qu’un jour passé est un jour perdu» le mot d’ordre de la soirée est de vivre l’instant présent en compagnie des amis et voisins dont on fait la connaissance.
"Marseille a une âme"
20 heures. Au dessus de la plage des catalans, une quinzaine de voisins chante des chansons populaires regroupées dans une anthologie. La fête a commencé dès 17 heures sur la plage avec des jeux pour les enfants du quartier qui ont réuni une cinquantaine de personnes. Elle a continué avec un intermède musical et se termine à présent autour d’un apéritif offert par l’association ‘Ensemble mieux vivre dans notre ville – Marseille 7ème’ et d’un repas entre amis.
Plus qu’une simple occasion de se retrouver, la fête est l’occasion de réitérer les valeurs des habitants du quartier. Paul, Anne-Marie et Ramia ont choisi de défendre le Marseille qu’ils connaissent «composé de petits et de vieux quartiers qui créent ces ambiances de proximité. Marseille a une âme, c’est du piment, du poivre et du sel et non quelque chose d’aseptisé comme à Hong-Kong ou Dubaï.» Joyeuse et bon enfant, la fête devient aussi un acte de résistance.
Isabelle Appy