Un cri de colère contre «le traitement indigne infligés aux migrants»

Comme dans de nombreuses villes de France, les opposants à la politique d’immigration du gouvernement Fillon étaient au rendez-vous samedi 28 mai à Marseille. Banderoles et slogans dénonçant la batterie de mesures qui font barrage aux étrangers ont animé la Canebière en début d’après-midi sous un soleil de plomb.

«D’ailleurs nous sommes d’ici», «Ni karcher, ni charter !» et «solidarité envers tous les sans-papiers !», ont scandé près d’un millier de manifestants brandissant des drapeaux frappés des sigles du NPA (Nouveau parti anti-capitaliste) du PCF, de la CNT, (Confédération nationale du travail), de la FSU et du Parti de Gauche.

Organisée à quelques heures de la demi-finale du championnat de France de rugby, dans une ambiance fiévreuse au centre-ville, la manifestation n’est tout de même pas passé inaperçue. Ville de la diversité par excellence, carrefour migratoire vers le reste de l’Europe, Marseille n’est jamais insensible aux cris de colère contre les politiques qui nourrissent la peur de l’étranger, creusent le lit du racisme et de la xénophobie à des fins électorales évidentes.

A Marseille, partis de gauche et associations de défense des sans-papiers sont visiblement plus que jamais mobilisés pour dénoncer le discours anti-immigrés que le ministre de l’Intérieur tente de faire partager quasiment au quotidien à travers les médias et qui va à contresens de toutes les études sérieuses qui prouvent l’apport et le caractère incontournable de l’immigration.

Le Collectif marseillais «Solidarité Migrants Méditerranée» appelle d’ailleurs à un rassemblement le 31 mai prochain pour dénoncer le «traitement indigne infligés aux migrants issus des pays en révolution au sud de la Méditerranée et arrivés récemment à Marseille via l’Italie»