Edito : journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, un cri de révolte !
Par N.TPublié le
Après deux mois de pilonnages ininterrompus de Gaza, le monde découvre, à la faveur de la trêve, les images d’une dévastation inédite. Les survivants Gazaouis tentent de retrouver un semblant de vie dans les décombres, comme le montrent ces scènes de familles qui tentent de cuisiner sous la pluie sur des réchauds de fortune.
Ceux qui ont échappé aux bombardements d'une rare sauvagerie sont meurtris, partagés entre le soulagement devant le silence des armes et la souffrance déchirante d’avoir perdu tant de proches, dont ils tentent, parfois, de retrouver les corps pour leur donner une sépulture.
L’aide qui est enfin acheminée reste insuffisante face aux besoins de près de 1,8 million de personnes déplacées vers le sud que Netanyahu promet de bombarder le plus vite possible, après avoir cantonné les familles sur une portion du territoire. Sans doute pour en faire une cible facile à atteindre dans la poursuite de la stratégie génocidaire concoctée dans les officines militaires de Tel Aviv.
A contre-courant de ce projet criminel, qu’un collectif de plusieurs centaines d’avocats porte devant la Cour pénale internationale (CPI), il faut rendre hommage à la détermination des organisations humanitaires à pied d’œuvre sur le terrain de l’horreur.
Les ONG, Médecins sans frontières, Comité international de la Croix rouge (CICR), entre autres, et les organisations de l’ONU mènent un travail courageux et sans relâche. Rappelons que plus de 100 employés de l’URWA ont été tués dans le carnage de Gaza.
Un racisme sournois à l’abri d’une objectivité de façade
Partout à travers le monde, des centaines de millions de personnes expriment colère et dégoût devant l’impunité d’Israël, devant les silences des dirigeants occidentaux, dont certains, rattrapés par l’ampleur du massacre, parlent à présent de cessez-le-feu du bout des lèvres.
N’en déplaise aux journalistes et autres commentateurs des chaines françaises d’information continue, prompts à dénigrer le travail des humanitaires, à nier la dévastation, à faire le tri des victimes, à brandir en permanence des accusations d’antisémitisme, à voiler la vérité sur le terrain, à se complaire dans des condamnations à géométrie variable, à manipuler l’information à des fins de propagande -autant de signes de la soumission totale aux puissances d’argent qui dirigent et dictent les éléments de langage-; la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien constitue un témoignage planétaire de l'injustice infligée depuis des décennies aux populations palestiniennes de Gaza, de Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est.
C'est un cri de révolte et d’indignation face à ces réseaux politico-médiatiques et financiers qui exploitent honteusement le drame vécu par les civils israéliens, lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre, pour se poser en soutiens d’un État criminel, dont les soldats viennent d’abattre un enfant de 9 ans à Jenine; pour donner, en réalité, libre court à un racisme sournois, à peine camouflé à l’abri d’une objectivité de façade.