Nouveau massacre de manifestants au Yemen

Les forces du président Ali Abdallah Saleh redoublent de férocité à l’égard des manifestants contre le régime. Dans la nuit de dimanche à lundi, c’est avec des chars et des blindés que les soldats ont dispersé un sit-in dans la ville de Taëz, au sud de Sanaa, faisant une vingtaine de morts.

Les militaires ont carrément incendiés les tentes des manifestants installées sur la place de la Liberté depuis le mois de janvier et n’ont pas hésité à arrêté la quarantaine de blessés qui se trouvaient là.

«14 corps au total de manifestants gisent dans l'hôpital improvisé et des centaines de personnes ont reçu des soins pour des blessures causées par des balles, des couteaux, des bâtons et du gaz lacrymogène, suite à l'irruption des forces de sécurité et des partisans armés du gouvernement dans la zone du sit-in après une attaque de 10 heures dans la nuit», rapporte une source médicale, citée  par l’agence Xinhua.

Par ailleurs, au moins cinq soldats ont été tués et des dizaines d'autres blessés lundi dans une embuscade tendue par des militants d'al-Qaïda contre une patrouille militaire dans la province yéménite d'Abyane (sud), a-t-on appris de source officielle.

Un convoi de renforts venant de la province d'Aden a été pris en embuscade, dans la ville de Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyane. Des dizaines de militants d'al-Qaïda auraient été tués dans les affrontements avec les forces armées à Zinjibar.

L'armée avait pilonné le centre-ville de Zinjibar depuis lundi matin, et un certain nombre de navires de guerre qui mouillaient au large sont entré en action. Des centaines de militants d'al-Qaïda ont pris le contrôle de Zinjibar il y a quelques jours et se livrent encore à des combats avec l'armée et des chefs tribaux qui tentent de reprendre la ville.