"Pour apaiser le débat", la mairie a décidé mardi "de ne pas imposer l'application de l'article incriminé (DR)

Ramadhan interdit en colonie de vacances: la mairie de Gennevilliers fait marche arrière

La mairie PCF de Gennevilliers a décidé de revenir sur sa décision de suspendre les quatre animateurs qui observaient le jeûne du Ramadan au mois d'août. La collectivité avait pris cette décision suite à une inspection et pour des « raisons de sécurité », avait-on justifié.

Au cœur de la polémique, l'article 6 du contrat de travail signé par les animateurs, selon lequel l'animateur "veille à ce que lui-même ainsi que les enfants participant à la vie en centre de vacances se restaurent et s'hydratent convenablement en particulier durant les repas" et doit être "en pleine possession de ses moyens physiques".

"Pour apaiser le débat", la mairie a décidé mardi "de ne pas imposer l'application de l'article incriminé du contrat de travail sur le mois d'août", explique-t-elle dans un communiqué.

"Pour conserver ses exigences en termes de sécurité physiques des enfants", la mairie renforcera les contrôles dans ses centres de vacances.

Poser le débat de manière sereine…

"L'article a été mal interprété, a expliqué le maire communiste de Gennevilliers, Jacques Bourgoin. Tout est parti d'un accident qu'il y a eu il y a deux ans, où deux enfants avaient été blessés parce que la conductrice du mini-bus, qui jeûnait, avait fait un malaise".

"C'est pour cela qu'on a ajouté cet article au contrat de travail mais comme l'article apparaît pour certains discriminatoire, on souhaite que le débat soit posé de manière sereine", a poursuivi l'édile.

La mairie a prévu d'organiser à la rentrée une réunion de travail avec la direction départementale de la jeunesse et des sports des Hauts-de-Seine, les organisations syndicales des salariés, les mouvements d'éducation populaire et les collectivités organisatrices de centres de vacances.