Les journalistes algériens dénoncent: "Au Nom de la dignité"
"Nous, les journalistes des différents organes de la Presse Nationale, nous tenons à exprimer à travers le rassemblement d¹aujourd¹hui notre indignation face au licenciement abusif de notre collègue Hadjer Guennafa. La direction et la rédaction du journal La Tribune des Lecteurs n¹ont en aucun cas le droit d¹humilier notre collègue et la menacer de poursuites judicaires pour des simples déclarations dans les colonnes d¹un confrère. Par ce geste ignoble et infâme, c¹est toute la corporation qui a été déshonorée. Chers confrères et cons¦urs, battons-nous pour que plus jamais un journaliste ne soit jeté en pâture."
N. B : La présente pétition sera transmisses au Secrétariat D¹Etat auprès du
premier ministre chargé de la Communication et aux diverses instances
internationales dédiées à la défenses des droits des journalistes.
Premiers Signataires : ( la majorité sont des journalistes de la presse
nationale, arabophone et francophone).
Toufik Rebahi
Mounir Cheriffa
Boudjemaa Medjkoun
Mohamed Mehdi
Mahmoud Belhimer
Abderrahmane Semmar
Fella Bouredji
Ghada Hamrouche
Abdelkérim Guezali
Faycal Anceur
Amirouche Yezid
Hasna Yacoub
Chafâa Bouaiche
Abed Charef
Nassima Adjadj
Slimani Zoheir
Titouche Ali
Hafida Ameyar
Karim Kébir
Sadeg Nessim
Mehdi Isikioune
Tahar Gacem
Rachida Merkouche
Zerrouk Djamel
Tarek Chaouch
Mohamed Redouane
Belambri Azzouz
Abdelkerim Tazarout
Mokhtari Salah
Abdallah Benadouda
Haidar Sarah
Boudedja Nora
K. Smail
Ancer Ahmed
Kheladi Kamel
Meddi Adlène
Arab Fatima
Ayadi Yasmine
Faten Hayed
Rabah Abdellah
Tagzout Lamia
Salami Youcef
Zoubir Khelaifi
Belbachir Nabila
Belghoul Moumène
Sandjak Nabila
Sahel Reda
Mohand Aziri
Lassal Ghania
Mesbah Hafid
Lettoune Samir
Djidert Smain
Yahiaoui Seddik
Said Tria
Ali Boukhlef
Hassan Gherab
Sifouan Wafia
Benerguia Salah
Amrani Badiaa
Nassim Brahimi
Benchik Redouane
Medjahed Fayçal
Kessi ahmed
Chebbine mokrane
Ait larbi arezki
Benseba Nadir
Mohamed Moulouj
Bouaricha Nadjia
Nabila Amir
Nadir Kerri
Cherif Memmoud
Nacer Khodja Nouara
Nassima Hannet
Djazia Safta
Hakim Outoudert
Lyazid Khaber
Benlacehm Massinissa
Abderrazak Adjadj
Mourad homod
Abdenour Boukhamkham
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Rassemblement à la Maison de la presse
Des journalistes algériens de différents organes de la presse nationale et des citoyens anonymes se sont rassemblés aujourd’hui à 11H, à l’intérieur de la maison de la presse Tahar Djaout,( Alger) pour exprimer leur soutien indéfectible et surtout leur indignation après le licenciement abusif de la journaliste algérienne, Hadjer Guenanfa. Une prise de parole a été improvisée notamment par le collectif de soutien à Hadjer Gunenafa, également présente sur les lieux.
Les personnes, qui ont pris la parole, notamment des journalistes n’ont pas manqué de dénoncer énergiquement ce licenciement et d’appeler à une solidarité sans faille autour de cette jeune journaliste, «coupable» d’avoir parlé des conditions socioprofessionnelles de l’ensemble de corporation, au demeurant des plus précaires. «Nous, les journalistes des différents organes de la Presse Nationale, nous tenons à exprimer à travers le rassemblement d’aujourd’hui notre indignation face au licenciement abusif de notre collègue Hadjer Guenanfa», estime le collectif de soutien. Et d’ajouter : «La direction et la rédaction du journal La Tribune des Lecteurs n’ont en aucun cas le droit d’humilier notre collègue et la menacer de poursuites judicaires pour des simples déclarations dans les colonnes d’un confrère. Par ce geste ignoble et infâme, c’est toute la corporation qui a été déshonorée».
Le même collectif a lancé un appel urgent aux confrères, consœurs et à tous les algériens «pour que plus jamais un journaliste ne soit jeté en pâture» Une pétition qui a été lancée au même temps sera adressée incessamment au Secrétariat D’Etat auprès du premier ministre chargé de la Communication et aux diverses instances internationales dédiées à la défense des droits des journalistes. Hier, le groupe de travail sur la liberté d’expression en Afrique du Nord, WGFENA, a exprimé, dans un communiqué, rendu public, sa colère contre le licenciement de la jeune journaliste. Les membres du collectif, ainsi que nombreux journalistes de la presse nationale, restent très attentifs à l’évolution de l’affaire de cette journaliste.
Appel du Groupe de travail sur la liberté d¹expression en Afrique du Nord : *Licenciement abusif d'une journaliste en Algérie*
Le Groupe de Travail sur la Liberté d¹Expression en Afrique du nord « WGFENA» exprime son indignation, suite au licenciement de la journaliste Hadjer Guennafa par son employeur « La tribune des lecteurs » pour avoir dénoncé les conditions socio-professionnelles des journalistes. Ce fait intervient après son témoignage sur les colonnes de l¹édition du 16 octobre du quotidien El Watan dans un article intitulé "des salaires tres bas" : « Je dirais que la situation des journalistes algériens est lamentable ». Elle a évoqué en particulier les conditions de travail dans la rédaction. « Je connais au moins trois journalistes qui sont rémunérés à 4000dinars algérien (soit 40 euros) par mois et sans qu¹ils soient déclarés à la Sécurité sociale » des témoignages accablants pour le journal qui n¹a pas hésité à prendre la décision du licenciement de cette jeune journaliste de 23 ans qui vient de commencer sa carrière.
Apres le décès du journaliste Chawki Madani, qui est le 9eme journaliste décédé depuis le début de l¹année, la presse algérienne s¹est dédiée à l¹analyse des conditions lamentables dans les quelles évoluent les journalistes. Il faut dire que la presse figure parmi ces métiers où les journalistes souffrent de plusieures maladies et affections chroniques comme la dépression, les cardiopathies, les problèmes digestifs (ulcères, cancer d'estomac), les problèmes lombaires, les cancers et l'hypertension artérielle.
Le Groupe de Travail sur la Liberté d¹Expression en Afrique du nord «WGFENA» condamne fermement cette grave atteinte à la liberté d¹expression et ce licenciement abusif, et demande au journal la tribune des lecteurs la réintégration de la journaliste licenciée. Il exprime à la journaliste licenciée son entière solidarité.
Libérons la presse, retrouvons notre dignité: Appel à la création du CIJA
Chers confrères, chères consoeurs, l'heure est grave et les temps sont obscurs.
La dignité du journaliste est compromise et son honneur est bafoué de jour en jour. L'exemple de la jeune Hadjer Guenanfa qui a été licenciée, humiliée et chassée effrontément de sa rédaction pour avoir oser dire la vérité sur ces conditions socioprofessionnelles dans les colonnes d'un journal confrère, El-Watan, n'est en réalité que la goute d'eau qui a fait déverser le vase. Oui, qu'on se le dise en toute franchise, la coupe est bel et bien pleine.
Les brimades, le mépris, les humiliations et les atteintes aux droits les plus fondamentaux façonnent le quotidien du journaliste Algérien. Les patrons de presse n'hésitent jamais à exercer toutes les pressions possibles et imaginables pour étouffer toutes les tentatives émancipatrices que les journalistes essaient de mettent en ¦uvre. Isolés, marginalisés, certains journalistes tentent tant bien que mal de remettre en cause l'ordre établi.
En vain, malheureusement. Esseulés, nous sommes une faiblesse. Unis, nous sommes une force. Combien de Hadjer compte encore notre presse nationale ? N'avons-nous pas pleuré la disparition soudaine et tragique de 9 confrères depuis le début de cette année ? Jusqu'à quand allons-nous rester les bras croisés face à la loi de l'arbitraire ?
Le rassemblement qui a eu lieu hier à la Maison de la Presse nous a prouvé à toutes et à tous que nous pouvons s'organiser et manifester spontanément notre indignation et notre refus de la "hogra". C'était un signal très fort qu'il ne doit en aucun cas demeurer un vague souvenir. Hadjer continuera à hanter nos consciences. Jusqu'à l'heure, son patron n'a pas fait marche arrière et brandit toujours la menace d'une poursuite judiciaire. Nous devons continuer notre mobilisation pour que ce procès, celui de la honte, ne se tiendra jamais. Une telle souillure ne devra aucunement entacher notre corporation. Pour rappel, ses droits ne lui sont toujours pas restitués.
Pour cela, nous appelons à la création du Comité Indépendant des Journalistes Algériens (CIJA). Ce comité que des journalistes libres et indépendants mettront en place accompagnera la jeune Hadjer dans son combat contre son employeur. Il s'engagera à combattre cette injustice qu'on ne doit jamais taire.
Ce comité nous fournira également l'opportunité pour se mobiliser et dénoncer tous les abus auxquels nous assistons quotidiennement dans l'exercice de notre métier. Une prise de conscience est vitale. La liberté de la presse ainsi que la dignité du journaliste sont des biens précieux que nous devons défendre au prix de tous les sacrifices possibles.
Chers confrères, chères consoeurs, cet appel est lancé de nos plus profonds tripes. Fondons le CIJA et lançons-nous à la reconquête de nos droits et notre Dignité.
Une profession, une Corporation, Un combat .
L'administrateur
Amicalement